L’écrivain et poète Haïm Gouri s’est éteint chez lui à Jérusalem à l’âge de 94 ans, entouré de sa famille. Il était considéré comme l’un des plus grands poètes israéliens et identifié comme le “poète du Palma’h”. Il avait obtenu de nombreux prix dont le Prix Israël, le Prix Bialik, le Prix Sokolov et le Prix Neuman.
Haïm Gouri avait publié douze livres de poésies et dix livres de prose. Il était également journaliste et traducteur d’ouvrages littéraires.
Soldat au Palma’h puis dans Tsahal, il avait combattu dans plusieurs guerres, la Guerre d’Indépendance, la Guerre des Six jours et celle de Kippour.
Ses oeuvres sont entrées dans le patrimoine culturel national et nombreux de ses poèmes ont été mis en chansons, à l’image du célèbre “Bab El-Wad”.
Le président de l’Etat a dressé un vibrant éloge du poète: “Un trou vient de se former dans notre coeur. Ne’hama et moi pleurons le départ de Haïm Gouri, le poète national de notre époque. Il fut un symbole. Poète de l’Indépendance, poète de l’amitié, combattant et homme d’esprit. Un guide. Fils de la génération des fondateurs et qui a également fondé une nouvelle page glorieuse dans la poésie hébraïque. Il a renforcé les valeurs principales de notre présence ici comme nation. Il fut notre fierté. Un esprit qui traversait notre corps dans le quotidien et qui prononçait des paroles de sagesse, d’éthique, de puissance. Nous l’aimions beaucoup. Son intelligence et son ‘israélisme’…”.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a publié un long communiqué déplorant le décès du poète, rappelant ses nombreuses oeuvres dont certaines sont entrées dans le patrimoine commun et sa stature de poète de la renaissance nationale juive. Binyamin Netanyahou raconte également qu’il avait rencontré Haïm Gouri pour la première fois peu après l’Opération Entebbe lors de laquelle son frère Yoni hy”d avait trouvé la mort. “Il m’avait alors dit des paroles très émouvantes et depuis, nous nous rencontrions de temps à autre avec d’autres poètes” confie le Premier ministre.
Le ministère de la Culture et des Sports a publié un communiqué dans lequel la ministre Miri Reguev exprime sa tristesse: “J’ai le coeur triste d’apprendre ce matin le départ de Haïm Gouri. Haïm Gouri a été l’un des plus grands poètes de la génération de 1948 et il a accompagné notre renaissance nationale sur notre terre (…) Avec son départ nous nous séparons une fois de plus de l’un de ces symboles de cette belle jeunesse à la houppe blonde dont l’empreinte restera à jamais gravée dans notre peuple et notre sol. Haïm Gouri a été et restera à jamais l’un des emblèmes de notre renaissance nationale avec l’Etat d’Israël. Que son souvenir soit béni”.
Le ministre de l’Education Naftali Benett a salué “l’homme du Palma’h” et “la poète de la renaissance nationale”. Il a poursuivi: “Son coeur s’est arrêté de battre mais ses oeuvres continueront à faire battre le nôtre et celui de la jeunesse israélienne…”.
Le chef de l’opposition Itshak Herzog a publié le communiqué suivant: “Je suis triste du départ de Haïm Gouri, fils de la génération de 1948, poète du Palma’h et qui fut l’un de nos plus grands intellectuels. Sa biographie a suivi celle de l’Etat d’Israël et ses oeuvres sont devenues un bien public de notre culture (…) Les citoyens d’Israël se souviendrons de lui comme le poète de l’Indépendance et comme un avertisseur moral”…
Haïm Gouri laisse derrière lui son épouse, Elika, ses trois filles et six petits-enfants.
De toute son oeuvre, seuls deux ouvrages sont traduits en français : « L’affaire chocolat », un excellent roman à lire si ce n’est encore fait, et « Face à la cage de verre » qui relate le procès d’Eichmann.
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