Le BNVCA indigné condamne la loi polonaise qui prévoit de punir de prison quiconque attribuera une responsabilité de la Pologne dans la Shoah.
Ces manœuvres négationnistes et révisionnistes du gouvernement polonais pour tenter de nier toute responsabilité de ce pays durant la Solution finale sont scandaleuses.
Toute l’histoire se rapportant à la Shoah démontre que la Pologne ne fut pas qu’une victime de l’Allemagne nazie. Contrairement aux allégations des gouvernants polonais, les crimes commis sur le sol polonais, sont imputables au gouvernement polonais et à la population polonaise.Tous les ghettos dans lesquels les juifs ont été regroupés en vue de leur déportation vers les camps de la mort sont polonais.
Ils s’appellent Varsovie,Lodz, Białystok, Częstochowa, Kielce, Cracovie, Lublin, Lwów Radom, Cracovie Les juifs y ont été enfermés, affamés, privés de tout, vivant dans des conditions inhumaines. Lors de l’opération Barbarossa, le massacre de Jedwabne est perpétré par la seule population polonaise. Prés de 2000 Juifs sont torturés et mis à mort par une partie des habitants de ce village.
La communauté juive polonaise a été quasiment anéantie lors de la Shoah. Sur les 6 millions de Juifs tués pendant la guerre, près de la moitié sont originaires de Pologne. Ils disparaissent notamment dans les camps d’extermination nazis, meurent de faim dans les ghettos ou sont fusillés.
Nous comprenons que les autorités polonaises soient à la fois honteuses, et embarrassées ou dérangées par ces faits incontestables qui les accusent devant le tribunal de l’Histoire.
Toutefois, nous restons convaincus que les tentatives du gouvernement polonais de faire oblitérer la faute de leur pays par l’encre d’une loi mensongère et abjecte, ne fera que maculer plus encore leur blason et souiller leur bannière.
Ce gouvernement polonais actuel devra admettre que quoiqu’il fasse, l’altération de la Vérité, la falsification de l’Histoire, n’auront aucune emprise sur la responsabilité de la Pologne dans les massacres antisémites commis durant la Seconde guerre mondiale. C’est pourquoi nous considérons que la Pologne doit abandonner cette loi votée au moment où le monde commémore le 73ème anniversaire de la Libération du Camp d’Auschwitz.
Les autorités polonaises, dirigeantes de la Pologne aujourd’hui sont en rupture avec leurs prédécesseurs. Au début des années 2000 de nouveaux dirigeants, comme le président Kwasniewski décidèrent que la présence des Juifs dans la Pologne devaient être réhabilitée et réinscrite dans l’histoire de ce pays. À partir de ces années là, on vit la restauration d’anciennes synagogues, souvent désaffectées et abandonnées, rendues à l’histoire sous la forme de musées. Des cimetières juifs, envahis par la broussaille voire par des arbres, nettoyés et débarrassés de cette végétation. Lors des 60e et 70e anniversaires de la Révolte du Ghetto de Varsovie, les autorités se comportèrent avec déférence, respect et firent rendre les honneurs aux combattants polonais juifs qui surent se révolter dans les Ghettos, particu-lièrement celui de Varsovie. En 2003, le président Kwasniewski prononça une allocution qui commençait par « Shema Israël… ». En 2013, les dirigeants polonais, don ile président Komorowski, firent venir d’Israël un des derniers combattants de cette révolte du Ghetto pour l’honorer. Il s’agissait de « Kazic » (Simha Roten) qui prononça une belle allocution le 19 avril lors de la grande cérémonie. Cette embellie, où la Pologne réintégra les Juifs dans leur histoire semble révolue. En 2013, j’ai assuré un reportage sur les cérémonies qui marquèrent ce 70e anniversaire de la Révolte du Ghetto. Ce film qui montre ce qui se passa à Varsovie ce jour là, le 19 avril 2013 est à la disposition de toutes les associations qui voudraient le faire projeter. Me contacter.