C’est autour d’un petit déjeuner organisé par François Heilbronn président des amis de l’université de Tel Aviv que se sont retrouvés quelques happy few amis français de l’université lundi matin 22 janvier pour rencontrer le Professeur Dina Porat.
Directrice du centre Kantor d’études juives européennes contemporaines de l’Université de Tel-Aviv
et Historienne en chef de Yad Vashem, spécialiste de l’antisémitisme dans le monde, Dina Porat a par ailleurs enseigné en Europe et aux États-Unis, notamment à Columbia et à Harvard. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages sur la Shoah, l’antisémitisme et le sionisme.
Dina Porat était de passage à Paris Pour nous parler de la biographie d’Abba Kovner, le Juif qui savait. Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner (1918-1987)
Ce livre retrace la vie tumultueuse et romanesque d’Abba Kovner Juif, combattant, poète, sioniste de gauche, Abba Kovner a 23 ans quand il se retrouve enfermé dans le ghetto de Wilno (Vilnius).
Après avoir tenté d’y organiser l’insurrection, ce leader-né s’enfuit par les égouts avec ses camarades pour gagner la forêt, où il devient une légende par ses exploits au combat à la tête d’une unité d’un millier de garçons et filles à peine sortis de l’adolescence.
Abba Kovner est surtout l’un des premiers Juifs d’Europe à avoir compris, dès 1941, la véritable étendue du plan d’extermination nazi. Le premier, aussi, à avoir publiquement appelé les siens à prendre les armes, au mépris de l’avis général.
Dans le chaos de l’après-guerre, ce jeune héros charismatique s’attarde en Europe pour œuvrer à l’émigration clandestine des survivants. Et pour tenter de mettre au point une vengeance implacable : empoisonner les réserves d’eau potable de plusieurs villes allemandes et liquider les nazis incarcérés à Nuremberg.
Après maintes péripéties, on le retrouve en Israël, où il participe à la formidable aventure de l’Alyah B et des kibboutzniks. En 1947, il contribue à fonder la fameuse brigade d’élite Givati, au sein de laquelle il participe à la guerre d’Indépendance. Il sera l’un des grands témoins du procès d’Eichmann.
Couronné par d’innombrables prix littéraires, comptant des disciples dans le monde entier, il crée plusieurs musées, dont celui de la Diaspora à Tel-Aviv, et s’impose comme une personnalité centrale du Parti des travailleurs (Mapam).
Traduit de l’anglais et de l’hébreu par Alexandra Laignel-Lavastine,
traductrice, historienne de la Shoah, philosophe et essayiste.
Ce livre est publié aux Editions Le Bord de l’Eau
Sylvie Bensaid
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