A quoi sert encore l’UNRWA ? par Raphaël Nisand

Cette semaine l’administration TRUMP a décidé de couper de plus de moitié le budget consacré par les Etats-Unis à l’agence onusienne en charge d’aider les réfugiés palestiniens l’UNRWA.


Comme les Etats-Unis payaient 30 % du budget de celle-ci l’UNWRA perd ainsi 15% de son budget et se trouve ainsi confrontée d’après ses propres dires à sa plus grave crise financière en 70 ans d’existence.
Le fait même qu’une agence onusienne s’occupe de « réfugiés » depuis 70 ans pose question même si cette question n’est jamais posée.
De fait que cela plaise ou non il n’y a plus de réfugiés palestiniens 70 ans après leur départ.
La vague d’émigration de plusieurs dizaines milliers de palestiniens s’est en effet déroulée au moment de la guerre déclarée par les Etats arabes au nouvel Etat d’Israël créé par l’ONU en 1948. Il n’y a plus eu de vague d’émigration depuis.
L’ONU a créé dans la même résolution deux Etats en Palestine l’un juif l’autre arabe mais les dirigeants arabes palestiniens de l’époque ont refusé tout net la création d’un état arabe et appelé la population à fuir car les Etats arabes s’apprêtaient à détruire l’Etat d’Israël.
Beaucoup d’arabes palestiniens sont malgré tout restés sur place comme le leur demandait Ben Gourion.

Ils sont à présent 20% des israéliens. 
D’autres sont partis en écoutant leurs dirigeants. Ils sont partis à Gaza, au Liban, en Jordanie, en Syrie et un peu partout dans le monde. 
Plusieurs Etats arabes sont depuis lors juridiquement en guerre avec Israël refusant de signer tout traité de paix comme par exemple l’Irak, le Liban et la Syrie qui manifestement mène la guerre sur tous les fronts.
Que les choses soient claires, il n’y a plus eu de vague d’immigration palestinienne depuis 1948. Chacun comprend que des réfugiés de 1948, il n’en existe presque plus et que ce qu’on appelle les camps de réfugiés ne sont plus peuplés par les réfugiés mais par les petits enfants ou les arrières petits enfants de ceux-ci.
On peut aussi se douter que les camps de réfugiés ne sont plus qu’une appellation totalement impropre pour parler de villes ou de quartiers palestiniens dans les pays limitrophes. Il n’y a plus une tente dans les camps de réfugiés palestiniens. 
La Jordanie est ainsi peuplée de plus d’une moitié de palestiniens qui ont d’ailleurs la nationalité jordanienne.
Première question donc, s’il n’y a plus de réfugiés palestiniens pourquoi y a-t-il une agence pour ces réfugiés qui n’existent plus ? D’autres questions viennent interroger l’existence même de cette agence. Comment d’abord se fait-il qu’elle ait le plus gros budget des agences de l’ONU et qu’elle emploie à temps complet 30 000 personnes dont 99 % de palestiniens avec des salaires onusiens? 
Comment se fait-il que toutes les missions onusiennes dans les pires endroits de guerre n’aient été que temporaires la KFOR,  la FORPRONU, par exemple alors que cette mission là s’installe confortablement dans la guerre de 100 ans avec de gros moyens venant des Etats-Unis et de l’Union Européenne ?

Pourquoi ces réfugiés palestiniens s’ils sont des réfugiés ne bénéficient pas du Haut commissariat aux réfugiés la structure de l’ONU qui aide véritablement les réfugiés mais tous les réfugiés.
Ces 30 000 salariés de l’UNRWA ont-ils seulement intérêt à voir la paix un jour ou sont-ils des rentiers de la guerre? Les exemples sont nombreux d’écoles de l’UNRWA  où l’on apprend l’antisémitisme et où Hitler est une vedette. On enseigne dans ces écoles la haine quand elles ne sont pas transformées en dépôt d’armes de munition sous les pieds des élèves, quand les tunnels d’attaque ne partent pas de leurs fondations ou quand elles ne servent pas comme dans la bande de Gaza à tirer impunément des roquettes sur le sud d’Israël.

Dans tout ceci l’UNRWA a été impliquée à de nombreuses reprises et elle ne s’en défend même pas.
Les Etats-Unis ont décidé de cesser ce financement indirect du terrorisme, la Belgique a immédiatement annoncé augmenter son aide à l’UNRWA mais la même Belgique a été contrainte ces dernières semaines de retirer ses financements à une école palestinienne de Cisjordanie construite avec des fonds belges à laquelle l’administration palestinienne de Mahmoud ABBAS a décidé de donner le nom d’une terroriste palestinienne qui avait assassiné de sang froid plusieurs dizaines d’ israéliens dont 13 enfants.
La Belgique a gelé l’intégralité des versements d’aide financière au programme scolaire de l’Autorité palestinienne après avoir découvert qu’une école construite grâce à ces dons avait été renommée en hommage à la terroriste palestinienne Dalal Mughrabi, a rapporté  le journal Times of Israel, citant un responsable de Bruxelles.
L’école élémentaire pour filles Beit Awaa à Hébron en Cisjordanie, construite entre 2012 et 2013 grâce à des fonds belges, a été renommée au nom de Dalal Mughrabi, responsable d’un attentat ayant fait 37 civils tués dont 13 enfants.

Alors oui l’aide humanitaire doit passer mais elle doit être destinée au bien être des populations et non à construire des palais pour les terroristes du hamas ou des tunnels d’attaque contre Israël ou le Sinaï égyptien voisin. L’ONU serait donc bien inspirée de fusionner les institutions de l’UNRWA dans celle du haut comité des réfugiés le HCR et la Belgique serait bien inspirée de bien réfléchir avant de financer le terrorisme contre Israël parce que ce même terrorisme sait aussi se retourner contre elle comme on l’a vu récemment  à Mollenbek.

Raphaël NISAND


Président d’honneur de la LICRA Bas-Rhin
Chroniqueur hebdomadaire sur Radio Judaïca Strasbourg
Avocat du BNVCA