Voilà déjà un an que le Président Trump est entré d’un pas fracassant à la Maison Blanche. Dès le premier jour, il a gommé l’héritage de son prédécesseur, celui qui durant huit ans a mené une politique étrangère timide et parfois désastreuse.
Malgré toutes les critiques de la presse internationale, et les condamnations de plusieurs leaders de la planète sur le caractère impulsif et fougueux de Trump, et ses propos choquants sur les grands dossiers brûlants, nous constatons, en ce qui nous concerne, que sa politique va dans le bon sens de la logique et la simplicité, et vers les vérités historiques.
Contrairement à Obama, Trump ne pratique pas la langue de bois, et analyse la situation sans ambages. Durant toute cette année, il n’a pas non plus humilié Nétanyahou, ni critiqué sa politique dans les coulisses.
Plus encore, il a fait exploser au grand jour le politiquement correct, cette hypocrisie des chancelleries concernant la question palestinienne et le projet nucléaire iranien. Trump a lancé aux Ayatollahs un ultimatum et donne enfin raison aux avertissements alarmants de Nétanyahou.
Jamais depuis la création de l’Etat d’Israël, une administration américaine n’a été si favorable et si amicale à notre cause. Jusqu’à nouvel ordre, le tandem Trump-Nétanyahou marche en effet à merveille.
De ce fait, la donne géopolitique et les paradigmes ont aussi changé, et avec eux les relations avec les Palestiniens. A l’égard de Mahmoud Abbas, Donald Trump adopte la feuille de route israélienne. Il dit crûment les 4 vérités :
Premièrement, un retour sans condition préalable à la table des négociations sous l’égide américaine. Rien ne sert de demander aux Nations-Unies ou aux Européens de servir d’intermédiaires. Aucun diktat ne sera acceptable.
Deuxièmement, plus de salaires scandaleux aux auteurs d’attentats et à leurs familles. L’arrêt total de l’incitation à la haine et le soutien au terrorisme est une condition sine qua non à toute négociation de paix.
Troisièmement, le budget américain sera réduit considérablement et notamment celui de l’organisation onusienne pour les réfugiés palestiniens, UNRWA.
Quatrièmement, Jérusalem est la capitale d’Israël et du peuple juif. Abbas devrait choisir Ramallah ou Abou Dis. L’ambassade américaine sera enfin transférée de Tel-Aviv à Jérusalem.
Affolé et dans une colère noire, Abbas, 82 ans, répond à toutes les revendications de Trump avec rage et tous azimuts. A Ramallah puis au Caire, il manipule les faits historiques avec une grossière désinformation, tout en revenant sur une rhétorique islamiste, antisémite et négationniste. D’ailleurs, sur ce sujet grave, nous n’avons pas entendu de condamnations de la part de la communauté internationale, et la presse étrangère n’a pas fait mention ni critiqué ces propos racistes.
Depuis toujours, Abbas ment sur toute la ligne, nous le savons parfaitement et nous ne sommes pas dupes. Les deux derniers discours d’Abbas ont dévoilé son vrai visage et ses véritables intentions, notamment sur Jérusalem.
Nous le constatons une fois encore, Abbas poursuit sans scrupule la politique de son prédécesseur Arafat. Une politique du va tout qui n’a rien changé réellement depuis la création de l’OLP en 1964 et la publication de la charte palestinienne. Ce qui était hier n’est pas périmé, ni caduc. Dans ce contexte, nous devrions être très vigilants, car malgré la coordination sécuritaire existante, l’Autorité palestinienne peut s’écrouler. Les affrontements, les attentats et une nouvelle opération dans la bande de Gaza ne sont pas à exclure.
Abbas est donc sur la corde raide et ses jours à la tête du mouvement palestinien sont bien comptés, la bataille de succession est devant sa porte.
Au pied du mur, Abbas souhaite obtenir de la communauté internationale un Etat sur un plateau d’argent, sans aucune concession ni négociation avec l’Etat juif. Il n’abandonnera jamais la « loi du retour » pour les réfugiés palestiniens, ni les salaires aux terroristes. Il ne renoncera pas non plus à ce que « El Qouds (Jérusalem) soit la capitale de l’Etat palestinien et de l’Islam ».
Celui qui a cru depuis les Accords d’Oslo que les dirigeants palestiniens changeraient un jour de narratif ont été bien naïfs et surtout irresponsables.
Abbas a rejeté tout compromis et notamment le plan généreux d’Ehoud Olmert qui lui proposait un retrait de plus de 90% des Territoires et un règlement sur le statut de Jérusalem.
Aujourd’hui encore, et après le discours belliqueux à Ramallah, certains observateurs et dirigeants européens se torturent d’explications. Ils osent nous expliquer qu’Abbas est un homme de paix mais « le pauvre, il est bien désespéré. Il ne veut pas claquer définitivement la porte de la négociation. Ce n’est pas lui le responsable de la situation chaotique, c’est bien le gouvernement Nétanyahou qui refuse toute concession. »
Certes, nous devrions trouver des solutions adéquates aux problèmes sociaux-économiques quotidiens des Palestiniens mais la responsabilité incombe à Abbas en premier.
Si les Européens s’empressent de trouver une solution sans prendre en considération les changements intervenus, ils devraient savoir qu’en réalité, le problème palestinien ne représente plus une urgence ni une priorité dans les affaires régionales. Abbas est bien isolé dans le monde arabe et impopulaire au sein de son propre peuple. La réconciliation entre le Fatah et le Hamas piétine toujours. Le maréchal Sissi préfère coordonner sa lutte contre le terrorisme de Daesh et du Hamas avec un allié sûr et puissant comme Israël, la destruction du dernier tunnel en est une preuve parmi tant d’autres.
Le roi Abdallah n’oubliera jamais le fameux Septembre noir, les affrontements sanglants qui menaçaient le royaume de son père, Hussein. La présence de Tsahal dans la vallée du Jourdain est pour lui un gage de sécurité. Quant au roi d’Arabie saoudite, il est plutôt préoccupé par l’hégémonie iranienne et préfère accorder son violon avec Nétanyahou qu’avec Abbas. Il refuse d’admettre que Jérusalem soit la capitale de l’Islam et non La Mecque.
Après sa visite fructueuse en Inde, Nétanyahou aura l’occasion de rencontrer le président Trump, lors du prochain Forum économique de Davos. Dans l’attente, il accueillera à Jérusalem le vice-président américain Mike Pence avec tous les égards. Les entretiens et les discours prévus à la Knesset consolideront encore plus les relations stratégiques que nous avons aujourd’hui, et sur tous les plans, avec l’administration Trump.
Le refus d’Abbas de recevoir Pence à Ramallah est une erreur malheureuse pour l’avenir du processus de paix.
Tels que ses prédécesseurs, Choukeiry et Arafat, le chef actuel de l’OLP rate une fois encore les rendez-vous de l’Histoire et plonge son peuple dans le désespoir et la misère. Il a beau déclarer l’indépendance de son Etat devant chaque tribune, en fait, il réalise qu’il ne le verra jamais se créer de son vivant.
Freddy Eytan
C’est là aussi une des raisons du formidable Trump bashing orchestré par les media européens et particulièrement français, la mise à l’écart de leur diplomatie néfaste pour la région.