Nouvelle journée noire pour de nombreux voyageurs pourtant munis de billets. Ils n’ont pu monter dans leur train en ce début de week-end de Noël. Les gares d’Austerlitz, Lyon et Bercy sont tout particulièrement concernées.
La série noire se poursuit pour la SNCF et ses voyageurs. Ces derniers ont une nouvelle fois été victimes d’une importante pagaille dans plusieurs gares. Et ce lors d’un des week-ends les plus chargés de l’année. Pour l’esprit de Noël, il faudra donc attendre encore un peu. Entre les quais bondés, les trains saturés et les changements de gare, les voyageurs font part de leur exaspération sur les réseaux sociaux . 1,7 million de personnes étaient attendues dans les trains en ce week-end de Noël, qui coïncide cette année avec les départs en vacances, et la SNCF ne semble pas avoir suffisamment anticipé cet afflux.
Énorme boxon à Austerlitz, où la SNCF redispatche des gens (avec leur numéro de place) dont le train a été annulé vers d’autres trains où des gens ont leurs places numérotées aussi. Des trains complets évidemment. Blindés de valises. De départs en vacances.
— Matteu Maestracci (@MMaestracci) 23 décembre 2017
Le surbooking, notamment, est pointé du doigt. Des personnes qui avaient réservé leur billet se trouvent dans l’incapacité d’accéder à leur place. Selon eux, des trains surbondés sont partis même avec de l’avance, obligeant ceux qui n’ont pu y accéder à prendre le suivant.
La SNCF s’est mise au surbooking. Résultat elle fait partir en avance des trains surbondés en refoulant des passagers avec billets ! “Prenez le suivant…” : mauvaise idée, ils sont complets depuis plusieurs jours !!! Avec la @SNCF, oui c’est non !#furax
— Hervé Lambel ﻥ / (@HerveLambel) 23 décembre 2017
Les gares parisiennes d’Austerlitz, Bercy et Lyon sont tout particulièrement touchées. Les passagers sont redirigés en nombre vers d’autres gares, d’autres se sont vus remettre des billets de réduction.
#GareDeBercy Résumons (si j’ai bien compris): train annulé tôt le matin, donc votre train part rempli du train précédent, et vous remplissez le train suivant, dont les voyageurs ne peuvent pas monter! Du grand art @SNCF! https://t.co/iqEx9J5X2R
— Laurent de Boissieu (@ldeboissieu) 23 décembre 2017
Les images de couloirs et de wagons bondés se multiplient sur les réseaux sociaux.
Paris Bercy – Lyon Part-Dieu de 9h21 parti avant l’heure, plein comme un oeuf; TGV réquisitionné d’urgence, arrivé à Bercy vers 13h mais pas pour rouler à grande vitesse et lui aussi suroccupé; minimum d’informations en gare. Vive la surréservation @SNCF! Et joyeux Noël! pic.twitter.com/Iv8r1Msoyc
— Thibault Malandrin (@tibomalandrin) 23 décembre 2017
La SNCF reconnaît «une situation difficile»
Du côté de la SNCF, on explique que la situation était effectivement «plus difficile pour certaines lignes TER et Intercités au départ des gares de Bercy et d’Austerlitz» car «de nombreux voyageurs sans réservation se sont présentés pour emprunter des trains qui étaient déjà complets.» Mais la compagnie assure qu’il s’agissait de trains «sans réservation obligatoire, accessibles également à tout détenteur d’un billet valable» et qu’il n’était en aucun cas question d’un «bug de sur-réservation». La SNCF précise qu’elle a mobilisé des trains supplémentaires, normalement reservés à un usage interne, afin de «pouvoir emmener ces voyageurs, dont le nombre était estimé à 2500 personnes.»
Au Parisien , la compagnie a par ailleurs reconnu qu’il s’agissait d’une «journée spéciale», invoquant le fait que «cela faisait des années qu’il n’y avait pas eu en même temps le début des vacances et le week-end Noël». Les 14.000 TGV prévus pour les vacances de Noël étaient remplis à 100%.
Mais elle dément toute désorganisation, assurant que «la situation d’aujourd’hui avait été prévue et anticipée comme chaque année», d’après son porte-parole à l’AFP. «C’est juste un problème de gestion de foule», a-t-il déclaré, avant d’ajouter: «On ne va pas envoyer les policiers pour vider les trains…»
Samedi soir, la situation dans les gares parisiennes était revenue à la normale.
Le précédent de Montparnasse
Ce n’est pas la première fois que les clients de la SNCF se trouvent confrontés à une telle situation. L’entreprise publique a fait l’objet cette année de plusieurs polémiques sur des dysfonctionnements. La gare de Montparnasse a récemment été touchée par des pannes électriques en juillet et décembre, conduisant la ministre des Transports à exiger une nouvelle organisation sur la gestion des grands travaux.
De la direction jusqu a la base , avec l aide de la cgt sud rail , c est le je m en foutisme complet , j ai l experience , en octobre de trains tres sales , et des retards a repetitions , dues a des problemes de vetustes de materiels , et au mauvais entretien .Sur certaines lignes tgv , on peut constater le mauvais etat des cabines .A suivre !