4 mois après son départ de la Maison-Blanche, Steve Bannon balance tout

L’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, est en guerre ouverte avec le parti républicain et l’entourage de Donald Trump. Il se montre très virulent dans un article publié par Vanity Fair.

Lorsqu’on demande à Steve Bannon d’expliquer l’impensable victoire du candidat démocrate lors de la dernière sénatoriale en Alabama, l’ancien conseiller de Donald Trump n’hésite pas longtemps : « Ils sont en colère. La colère permet au gens de faire des choses. J’admire cela », confie-t-il en conclusion d’un article fleuve de Vanity Fair. Difficile d’en douter, à la lecture des confessions du patron de Breitbart, qui balance ses vérités tout au long d’un article s’interrogeant sur ses ambitions pour la présidentielle de 2020. Jared Kushner et Ivanka Trump, les Républicains, la famille Bush et les élites : personne n’est vraiment épargné par l’ex-banquier de Goldman Sachs. Florilèges.

Jared Kushner et Ivanka Trump responsables des « mauvaises décisions »

Au cours de ses confessions, Steve Bannon revient longuement sur les oppositions entre les deux franges de conseillers de Donald Trump : les « démocrates », comme ironisent leurs détracteurs, incarnés par le gendre du président, Jared Kushner et sa fille Ivanka Trump, et les « nationalistes » dont Steve Bannon était la figure de proue avant son départ. « La tête de pont de toutes les mauvaises décisions [prises par Donald Trump, NDLR] est toujours la même : Javanka », synthétise-t-il. Et l’ancien conseiller d’ajouter : « Kushner ne sait rien des hobbits et des pitoyables« , surnoms qu’il donne aux électeurs de Donald Trump.

Le patron de Breitbart n’est pas plus complaisant à l’égard de la fille du président : « Ivanka était une source de mauvais conseils pendant la campagne », lâche-t-il. Il critique notamment la décision de Donald Trump de limoger l’ancien patron du FBI, James Comey, prise en famille lors d’un week-end passé au golf de Bedminster dans le New Jersey, alors que lui était à Washington : « C’est la décision politique la plus débile de l’histoire moderne, sans exception. »

La « tempête » promise aux républicains

Steve Bannon identifie ensuite celui qui représente selon lui son adversaire principal actuellement : le leader de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell. Aux dirigeants du parti, il annonce la « tempête qui arrive » : « La guerre civile va atteindre un niveau encore plus haut, plus intense », assure-t-il malgré la défaite de Roy Moore, qu’il soutenait depuis le début, en Alabama. Il espère désormais imposer ses propres candidats lors des élections de mi-mandat 2018.

L’ancien conseiller tape aussi sur la famille Bush – « Je les déteste vraiment » -, à commencer par George W. Bush, qui se montre très virulent à l’égard de Donald Trump depuis plusieurs mois. « La présidence Bush est la présidence la plus destructrice de l’histoire », estime Steve Bannon, qui critique sa gestion de l’après 11-Septembre. Puis sans transition : « Le vieux (George H.W. Bush, accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes, NDLR) est un pervers. »

Toujours en guerre contre les élites

Sa cabale contre les élites américaines n’est pas non plus terminée. Lors d’un discours prononcé fin novembre au Japon que l’article de Vanity Fair détaille en partie, l’ancien conseiller ne mâche pas ses mots, les jugeant responsables de la l’affaiblissement américain vis-à-vis de la Chine : « La question qui se pose : les élites aux Etats-Unis sont-elles si stupides? Est-ce que les gens étaient assis là année après année sans comprendre ce qui se passait? Ou était quelque chose d’autre? Est-ce que ces élites ont été achetées ou ont-elles simplement regardé de l’autre côté? Cette question va devoir être résolue », déclare-t-il.

Thomas Liabot

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