Le PS a choisi un promoteur immobilier pour vendre son siège historique de la rue de Solférino. Montant de la transaction : 45,55 millions d’euros.
Le Parti socialiste annonce officiellement la vente de son siège de la rue de Solférino pour 45,5 millions d’euros. L’acheteur est le promoteur immobilier Apsys. L’acte de vente sera signé d’ici à la fin du mois de février 2018, et le PS disposera des locaux jusqu’au 30 septembre de la même année.
Cet hôtel particulier de 3000 mètres carrés, situé dans le quartier le plus cher de Paris, avait été acheté en 1986 pour la somme de 53 millions de francs. Le Parti socialiste y était installé depuis 1981.
Après sa cuisante défaite à l’élection présidentielle puis aux législatives, le PS va voir sa dotation publique passer de 25 à 7 millions d’euros. Une somme pas suffisante pour continuer à vivre dans ses locaux historiques de Solférino. Le 26 octobre dernier, le PS avait par ailleurs annoncé un important plan social parmi son personnel: 67 personnes sont concernées, sur un total de 97.
L’extraordinaire aventure de Maurice Bansay, directeur d’APSYS
«Un autodidacte vite pris par la fièvre de l’entreprise. » C’est ce que répond Maurice Bansay lorsque nous lui demandons de parler de ses débuts. Mais encore ? « Je suis arrivé sur le marché du travail ou des études en 1973, juste au moment du premier choc pétrolier. Je m’étais inscrit en sciences éco mais je sentais bien que toute une série de repères était en train de voler en éclats. »
Ce fils d’un teinturier niçois rapatrié d’Algérie, ouvre son premier supermarché à l’âge de 20 ans. Il en aura bientôt 6 et quelque 80 collaborateurs. « J’ai vu que le format, même s’il était rémunérateur, connaîtrait vite ses limites notamment au niveau de la qualité. Il fallait changer de gabarit et passer à l’hypermarché. » Encore faut-il en avoir les moyens ! C’est à l’époque la filière Leclerc qui est, par son esprit et son principe, la plus accessible… à condition de trouver un adhérent parrain. Maurice Bansay en trouve un du côté de Bordeaux mais il lui faut aussi dénicher un magasin. Il connaît Nice, alors il y échafaude un projet de 50 000 m2 en ville !
La mallette magique
« Je n’en avais ni les moyens ni la compétence. J’ai donc cherché des partenaires potentiels pour la partie immobilière mais aussi pour la surface alimentaire. » L’aspect règlementaire n’est pas triste non plus. Il va falloir convaincre Jacques Médecin, le peu conventionnel, mais emblématique maire de Nice ! Ce dernier lui dit que le projet provoquerait une révolte des commerçants locaux en plein cœur de son fief électoral. En clair : très peu pour lui.
C’est le moment que choisit Maurice Bansay pour sortir de sa mallette, non pas des billets comme certains esprits chagrins peuvent l’imaginer…mais un dossier de 150 pages de signatures de commerçants du quartier favorables à son projet ! « Ils avaient bien compris qu’il fallait que nous proposions autre chose que le statu quo. » Bluffé par cette anticipation, Médecin dit OK. Bluffés aussi, ses partenaires proposent à Bansay de les rejoindre.
« Je suis indépendant financièrement depuis l’âge de 15 ans. »
Il quitte son statut, son indépendance et se console en se disant qu’il va « être payé pour apprendre son futur métier, celui de la fusion du commerce et de l’immobilier ». Il n’a pas trente ans mais quelques certitudes à présent bien ancrées : l’avenir du commerce va se jouer dans le cœur des villes. Pirouette du destin : le centre commercial de Nice ne se fera pas. Permis de construire annulé puis maire… disparu !
Lorsqu’en 1995 les associés vendent leur société au groupe hollandais Corio ( un temps propriétaire du Centre Saint- Jacques à Metz) Maurice Bansay préfère repartir de zéro. « Je n’avais pas avec eux la relation affective que j’avais avec les précédents. A 40 ans j’ai voulu créer ma propre maison, Apsys. Une secrétaire, une mallette et un petit bureau…sur les Champs- Elysées quand même. »
L’esprit d’entreprise de la Pologne
Du côté français en 1995, le contexte n’est pas folichon pour le commerce. Le ministre Raffarin a obtenu un moratoire de deux ans en matière d’implantations. Il faut donc chercher ailleurs. « C’est finalement la Pologne qui me séduit avec ses 40 millions d’habitants éduqués dans une culture du travail. Face aux nouvelles opportunités », dit Maurice Bansay, « on y ressentait un vrai projet national pour lequel ils étaient prêts à faire des sacrifices. Même si leur pouvoir d’achat était à l’époque celui de nos années 60, je pensais qu’il fallait leur proposer un projet pour dans 30 ans et non pas des hangars à consommer et du bardage ».
C’est ainsi qu’est né le projet de construire dans Wroclaw, l’ancienne Breslau, quatrième ville de Pologne forte de 100 000 étudiants, le complexe Korona. Un centre de commerce et de loisirs avec 9 salles de cinéma, 20 pistes de bowling, le premier food court… Il va connaître un succès phénoménal et étalonner le marché.« Aujourd’hui nous avons en Pologne les meilleurs centres commerciaux européens dit Maurice Bansay. Varsovie et surtout Lodz ont succédé à Wroclaw. » C’est à Lodz, en plein cœur de la Pologne et à 120 kilomètres de Varsovie qu’a été développé le projet Manufactora dans une ancienne usine de textile. « Cela nous a valu un prix mondial et la médaille d’honneur de la ville. » 200 000 mètres carrés cette fois avec le musée national d’art moderne polonais, un hôtel, un palais des congrès, un casino…Là aussi les subtilités des rapports avec les autorités sont rocambolesques mais la tenacité paye et le succès efface tout.
Metz et les icônes
Lancé sur cette orbite polonaise Absys répond aussi à des consultations en France et gagne des appels à projets à Tours, Angers, Caen et Metz. Va s’y rajouter l’emblématique opération Beaugrenelle à Paris avec une approche audacieuse et parfois iconoclaste qui consiste à casser l’ancien parvis et à revitaliser l’ensemble du secteur. Les 13 millions de visiteurs sont là et les 300 millions de chiffre d’affaires aussi. « Je crois que le modèle classique qui séparait les activités et la vie est révolu. Il faut des espaces mixtes. »
Espace mixte comme le sera Muse à Metz . « À chaque ville sa solution. Nous voulons réaliser des opérations iconiques dans les villes. Ce sont des produits qu’on ne peut pas industrialiser. Nous sommes des artisans des centres commerciaux. Il faut comprendre la culture de la ville, trouver une attractivité architecturale et un design mais aussi tout faire pour que l’expérience shopping soit inoubliable. »
À Metz les obstacles et les contre-temps n’ont pas manqué. Maurice Bansay s’est accroché…c’est sa nature quand il pense qu’il a raison. Et vous pourrez bientôt le lui dire.
L’engagement de Maurice Bansay
Depuis la création de “Little Dream”, Maurice Bansay est un acteur actif de cette association. Après avoir dirigé Little Dream à ses débuts, il est resté membre du bureau jusqu’à ce jour. C’est en 2000 que Little Dream a vu le jour, à l’initiative d’un petit groupe de femmes et d’hommes, désireux de donner corps à un rêve commun.
Dix-sept ans plus tard, avec le soutien et l’amitié de grands noms de la communauté juive, l’association continue à venir en aide aux enfants défavorisés, issus de toutes tendances religieuses juives.
Ce que Little Dream s’emploie à faire, c’est :
• Redistribuer les cartes de la vie en réalisant des projets concrets, sans limite de frontière, partout où un enfant est en situation difficile.
• Offrir leurs premières vacances à des enfants défavorisés
• Aider à résoudre les difficultés financières qu’ils ou leurs familles peuvent rencontrer.
• Apporter un soutien financier, logistique ou technique à des projets ciblés qui ouvrent aux enfants un accès à l’éducation et plus largement à l’épanouissement.
Depuis sa création, Little Dream s’est fait un point d’honneur, au travers de ses membres, d’assumer l’intégralité des frais de structure, de manière à ce que chaque don puisse être intégralement affecté aux actions.
Sources bfmtv lasemaine littledream
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