Il y a soixante-dix ans, les juifs vivaient en Palestine, on les appelait les Palestiniens et le drapeau national portait l’étoile de David.
C’est à croire que l’homme ne descend pas du singe ni même du perroquet, beaucoup trop intelligent, mais plutôt du mainate, qui, apparemment, ne sait qu’imiter, répéter. À moins qu’il ne descende du chien de Pavlov, asservi à ses réflexes conditionnés.
L’ignorance et la bêtise font en tout cas des pas de géant, chez nous autres humains. Pour preuve, l’incroyable tollé planétaire après l’annonce par Donald Trump que les États-Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d’Israël. Le voici accusé par les médias bien-pensants, pardonnez l’euphémisme, de rallumer le feu. Parce qu’il était éteint, peut-être ?
Le négationnisme ou le révisionnisme historiques sont en train de devenir la règle. Certes, le 45e président américain est un personnage égocentrique et loufoque, qui n’a pas grandi sa fonction et dont la conception de la diplomatie s’apparente à celle d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais comment des journaux à la réputation de sérieux comme Le Monde et tant d’autres peuvent-ils s’offusquer que Donald Trump ait déclaré que Jérusalem capitale de l’État d’Israël était une « réalité » ?Prétendre le contraire est un mensonge, même s’il peut faire force de loi dans notre monde acculturé.
Chers confrères, la vérité peut aussi sortir de la bouche des folingues, et un rapide retour sur le passé vous aurait appris que Donald Trump, pour une fois, a dit vrai : Israël est une terre juive et Jérusalem est sa capitale historique. C’est une évidence que, seules, l’hystérie, la cécité idéologique ou la crainte d’être exclu du troupeau médiatique peuvent vous empêcher de voir. N’est-il pas temps de regarder les choses en face ?
Bien avant l’apparition sur Terre de Jésus puis de Mahomet, les juifs se gouvernaient eux-mêmes à Jérusalem et dans les cités alentour. Chassés, humiliés, offensés, ils furent régulièrement envahis, dans le désordre, par les Arabes, les Ottomans, les Assyriens, les Perses, les Grecs, les Romains, les croisés, etc. Mais, sitôt massacrés, les juifs ressuscitaient. Même pendant les pires périodes de désolation, ils assurèrent toujours une présence, le plus souvent majoritaire, qu’accompagnèrent bientôt les chrétiens. C’est pourtant une autre histoire qu’on nous raconte depuis plusieurs décennies.
Israël, terre arabe, est une fable qui relève de la désinformation, pour ne pas parler d’escroquerie intellectuelle. La fiction a commencé en 1948 quand l’ONU a décidé d’accorder un confetti, pardon, un État aux juifs, qui l’ont appelé Israël en référence à leur royaume fondé trois millénaires plus tôt. S’ils lui avaient gardé le nom de Palestine, comme l’aurait voulu la logique, on n’en serait pas là : ils auraient pu empêcher l’espèce de cambriolage sémantique qui les fait aujourd’hui passer pour des usurpateurs, faux procès qu’ils paient au prix fort.
Il y a soixante-dix ans, les juifs vivaient en Palestine et on les appelait les… Palestiniens, déformation du nom de Philistins que leur avait attribué l’empereur romain Hadrien pour les punir de s’être révoltés. Ils avaient fini par l’adopter. The Jerusalem Post, leur quotidien, s’appelait alors le The Palestine Post et l’Orchestre symphonique juif, l’Orchestre symphonique palestinien. Quant au drapeau national palestinien, il arborait une étoile de David, c’est tout dire. Les Arabes installés sur le même territoire refusaient, eux, de prendre le nom de Palestiniens, qu’ils jugeaient péjoratif. Tout changea quand, après l’abandon de ce mot par les juifs, les Arabes se l’approprièrent. Refusant le partage auquel l’ONU avait procédé pour sécuriser un peuple décimé par l’Holocauste, ils décidèrent de liquider le nouvel État juif, ce qui donna ce titre barrant la une de L’Intransigeant et d’autres quotidiens français, en mai 1948 : « Les Arabes envahissent la Palestine. »
Par un habile tour de passe-passe, les Arabes réussirent à faire croire ensuite, occultant les juifs et les chrétiens, qu’à eux seuls ils étaient LA Palestine. Autrement dit, des « Palestiniens de souche » habitant cette terre depuis la nuit des temps. Fadaises ! Shimon Peres, ancien Premier ministre israélien, tout le contraire d’un va-t-en-guerre, disait volontiers qu’ils étaient les descendants des envahisseurs arabes ou bien des juifs convertis de force (ou pas) à l’islam.
Pour autant, on ne peut nier la tragédie que vivent ces nouveaux Palestiniens à Gaza ou ailleurs et la nécessité de leur donner un État dont la capitale serait Jérusalem-Est. Pour paraphraser Winston Churchill paraphrasant Mark Twain, tout le monde savait qu’il ne fallait pas le dire. Est venu un barjot qui ne le savait pas et l’a dit. N’en déplaise aux falsificateurs qui ont décidé d’effacer le roi David de l’Histoire, Donald Trump aura au moins eu le mérite de rappeler une vérité indicible…
Franz-Olivier Giesbert
Il commençait bien cet article et il finit très mal. Mais qui aura enfin le courage de reconnaitre que Jerusalem toute entière est la capitale des Juifs et d’eux seuls et qu’il faut d’autant plus l’affirmer que le revendication de Jérusalem est n’est pour les Arabes qu’un cheval de Troie, le pied dans la porte avant de jeter les Juifs à la mer?
Que les Arabes d’Israel se plient à ses lois et que les refuzniks se mêlent à leur Oumma déjà plus qu’obese !
L’article de Franz-Olivier Giesbert m’inspire trois commentaires :
1-Après avoir rappelé les références historiques majeures des Juifs en Judée-Samarie et insisté sur leur caractère indéniable, comment comprendre qu’il ait pu présider un jury qui a attribué un prix à un personnage nommmé Shlomo Sand pour un livre qu’il avait intitulé … »Le peuple juif n’existe pas »???
2-Le dernier paragraphe de son article ne s’imposait pas, qui devrait être discuté, le moment venu, entre les négociateurs israéliens et arabo-palestiniens.
3-Franz-Olivier Giiesbert pouvait penser ce qu’il voulait de Donald Trump, mais il n’avait pas à le qualifier de noms impropres, dans un article adressé aux lecteurs tous-venants.
Concernant mon commentaire précédent, voici deux précisions se référant à Shlomo Sand :
1 – en 2008, il a publié le livre « Comment le peuple juif fut inventé », pour lequel l’auteur a reçu, en 2009, le Prix Aujourd’hui.
2 – en 2013, il a publié le livre « Comment j’ai cessé d’être juif ».
QUESTION : comment PEUT-ON cesser d’être juif ?
C’est dommage que Shlomo Sand n’était pas là pour le dire aux nazis : ainsi, ils auraient pu s’épargner les camps de concentration pour les Juifs, puis la Shoah.
Et du coup, il n’y aurait pas eu une renaissance de l’Etat d’Israël, suivie des conséquences politiques mondiales qui semblent tourmenter ce professeur d’Histoire.
Si tel est le cas, on pourrait proposer à Shlomo Sand de s’engager dans un processus psychanalytique afin de retrouver l’équilibre existentiel.