Nous connaissons parfaitement la rengaine, c’est toujours ainsi avec certains intellectuels et observateurs de gauche en Israël, une bonne décision prise par un dirigeant de droite sera toujours critiquable et condamnable, surtout dans les colonnes des médias étrangers. Aucun compliment, rien que bassesse et mépris.
Pour eux, Trump ou Nétanyahou ne pourront jamais apporter la bonne parole. Eux seuls possèdent le monopole de la pensée, et la vérité historique. Eux seuls ont le monopole de la paix, eux seuls peuvent nous donner des leçons de morale et de bon sens.
Hier, c’était le grincheux historien Zeev Sternhell, qui critiquait violemment Nétanyahou lors de sa visite officielle à Paris, en juillet dernier. Aujourd’hui, 24 heures seulement après la nouvelle visite importante à Paris puis à Bruxelles, c’est le tour d’un autre historien, Elie Barnavi, de critiquer avec mépris la politique de Nétanyahou, en affirmant dans un long entretien au Monde que « la corruption de son gouvernement préfigure sa fin de règne. »
Quelle prétention pour un historien de prédire l’avenir. Certes, le nom en hébreu de ce « prophète-diplomate des dimanches » veut dire, en effet, fils de prophète, mais qu’en est-il vraiment ? N’a t-il pas été lui-même nommé ambassadeur en France, grâce à une nomination politique de son ami de Fac, Shlomo Ben Ami ? D’ailleurs, et pour la triste anecdote, quand on évoque le nom de Barnavi au ministère à Jérusalem, on a toujours l’impression de porter la poisse… En effet, lors de son bref mandat de deux ans à Paris, l’ambassade de la rue Rabelais fut réduite en cendres par un énorme incendie causé par un court-circuit…
En janvier 2017, ce même historien avait aussi présenté à l’ambassade de France à Tel-Aviv une pétition soutenant l’initiative française pour réunir une Conférence de paix à Paris. Pourtant, il savait parfaitement qu’elle était la position israélienne. Toujours la poisse, cette Conférence n’a duré que quelques heures sans aucun résultat tangible.
Il est bien triste de constater qu’à chaque fois qu’un événement d’actualité apparaît au grand jour, nous apercevons sur les écrans de télévision française, et dans les journaux parisiens, toujours les mêmes, les Shernhell, Barnavi, Marc Lefèvre ou un certain Ofer Bronstein, toujours avec son ridicule titre pompeux. Ils se précipitent vers les micros et les rédactions des journaux pour faire entendre leur opinion personnelle sur le conflit, l’Occupation, les colonies, et la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale.
On peut d’ailleurs imaginer pourquoi ils seront toujours sollicités et reçus avec tous les égards, bien qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes, une opinion d’une infime et insignifiante minorité israélienne.
Soyons clairs, le débat et les analyses politiques dans un pays démocratique sont légitimes et nécessaires, mais ils doivent se faire avec transparence et surtout ici, en Israël, particulièrement quand on a été un ambassadeur ou un haut-fonctionnaire avec certaines responsabilités.
Une opinion politique de droite comme de gauche est bien entendu respectable, mais pas la délégitimation d’un gouvernement élu au suffrage universel qui est forte condamnable.
Une critique personnelle violente et méprisante contre un Premier ministre en exercice, au moment même où il s’entretient avec des dirigeants étrangers, non seulement l’affaiblit, mais donne surtout de l’eau au moulin à nos détracteurs qui justifieront leur combat contre notre juste cause.
Enfin, où est-elle passée cette honnêteté intellectuelle ? L’éthique et la déontologie ?
Comment ne pas approuver le Président Trump et applaudir le succès diplomatique de Nétanyahou sur Jérusalem ? Comment être aussi mesquin et lâche pour oser lier la proclamation historique de Trump avec des affaires intérieures de corruption ?
Freddy Eytan
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