La ville de Paris envoie ce lundi 11 décembre 2017 une mise en demeure au site Airbnb et quatre de ses concurrents. Ils doivent retirer immédiatement les annonces illégales sous peine de poursuites judiciaires.
Cette fois-ci, c’est la guerre. La ville de Paris s’apprête à attaquer Airbnb et quatre de ses concurrents en justice s’ils ne retirent pas immédiatement les milliers d’annonces illégales qui figurent sur leurs sites internet. Depuis le 1er décembre 2017 à Paris, les propriétaires qui souhaitent louer leur logement sur une plateforme de location touristique sont tenus de s’inscrire auprès des services de la ville. Cette procédure permet de les référencer afin de s’assurer qu’ils respectent la réglementationqui leur interdit de louer plus de 120 jours par an, sauf à avoir effectué les démarches pour transformer leur appartement en meublé touristique professionnel.
Plus de 40 000 annonces illégales sur Airbnb
À ce jour, seuls une dizaine de milliers de propriétaires ont effectué cette démarche. Conclusion, plus de 40 000 annonces du site Airbnb (qui en revendique plus de 50 000 rien que dans la capitale) sont illégales ! Les plateformes sont d’ailleurs tenues de faire figurer le numéro d’enregistrement du propriétaire sur les annonces, ce qu’elles ne font pas. « Nous leur demandons juste d’appliquer la loi, ça ne me paraît pas exorbitant », explique l’adjoint au maire de Paris en charge du Logement, Ian Brossat. « Certains propriétaires ont déjà été condamnés, mais je pense que la clef pour régler ce problème, c’est d’engager la responsabilité des plateformes. On ne peut pas continuer avec cette impunité qui permet aux plateformes de se faire énormément d’argent avec des annonces illégales. »
Concrètement, dans un premier temps, la ville de Paris adresse dès ce lundi 11 décembre une mise en demeure à Airbnb et quatre de ses concurrents (Abritel, Windu, ParisAttitude et Sejourning). Les services parisiens ont ciblé dans un premier temps 1 400 annonces (dont un millier sur Airbnb) manifestement illégales. Il s’agit d’appartements, voire d’hôtels particuliers, proposés à la location touristique toute l’année sans autorisation. Certains sont proposés à plus de 2 000 euros la nuit ! « Nous sommes loin du Parisien lambda qui loue son appartement quelques semaines par an contre qui nous n’avons rien », explique Ian Brossat.
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