Le dernier discours de Donald Trump sur Jérusalem sera sans doute inscrit dans les annales diplomatiques comme le plus chaleureux et le plus sioniste des discours prononcés depuis 70 ans par un Président américain en exercice.
Chaque enfant sait que Paris est la capitale de la France, et Londres celle de la Grande-Bretagne, il était donc logique d’affirmer que Jérusalem est bien la capitale de l’Etat d’Israël.
C’est absurde et révoltant que la communauté internationale refuse de reconnaître cette simple et limpide évidence. Ce refus n’est-il pas en réalité une sorte de délégitimation grotesque de l’Etat d’Israël et du monde juif ?
La proclamation historique du Président Trump, bien qu’elle soit tardive, n’est que la rectification d’une injustice historique qui date de 70 ans.
Elle n’est pas en réalité une promesse électorale, car contrairement à ses prédécesseurs, notamment Obama, Bush et Clinton, Trump a eu le courage de l’appliquer à la lettre en dépit des menaces, des craintes et des préoccupations internationales.
Bien que cela prendra encore du temps et peut-être plusieurs années, jusqu’au transfert définitif de l’ambassade américaine, la France de Macron s’est précipitée de réagir et s’est mise avec l’Union européenne dans le camp des musulmans en donnant indirectement le feu vert à la colère des Palestiniens et aux diatribes d’Erdogan.
Les médias parisiens renforcent la position officielle française, en alarmant sur une nouvelle escalade, et en critiquant sévèrement Trump et Nétanyahou : « ces deux dirigeants d’extrême droite empêtrés dans des affaires, souhaitant mettre le feu aux poudres. » Imaginons, si Obama ou Clinton avaient pris une telle décision, qu’elles auraient été les réactions des observateurs spécialistes du Moyen-Orient ? Rappelons que ces spécialistes n’ont pas été révoltés ni si préoccupés devant les massacres quotidiens contre les chrétiens d’Orient, ni contre les menaces de l’Iran de détruire Israël et de la rayer de la carte. Ils parlent d’escalade comme si le Moyen-Orient était vraiment une région pacifique. L’hypocrisie et la désinformation sont flagrantes.
Soulignons que Trump a simplement prononcé un discours sincère sur ses efforts de voir instaurer une paix stable dans la région et un règlement entre les deux peuples. Il n’a pas déclaré la guerre aux Palestiniens, ni envoyé des troupes pour lancer une nouvelle Croisade. El Aqsa demeure indépendante et libre au culte, comme l’est le Saint-Sépulcre.
Comment d’ailleurs affirmer que Trump entrave le processus de paix, alors que celui-ci est moribond, agonise depuis plusieurs années.
Dans tous les cas, et dans chaque règlement de paix, il est clair que Jérusalem demeurera à jamais, la capitale de l’Etat d’Israël et du peuple juif. Alors pourquoi toute cette mascarade inutile ? Ce grand charivari ?
Dans ce contexte, il est inutile de se justifier chaque fois sur notre attachement à Jérusalem et sur le fait qu’elle est la seule capitale des Juifs. Inutile aussi de battre sans cesse que Jérusalem est citée 600 fois dans la Bible, et le célèbre chant des exilés de Babylone (Psaume 137). Que les Musulmans ont déjà La Mecque et que jamais une ville sainte n’a été choisie par eux comme capitale, et qu’il n’y a aucune allusion de Jérusalem dans le Coran, et sauf une seule fois el Aqsa est mentionnée. Que les Chrétiens ont déjà Rome et Constantinople… etc.
En fait, tout remonte à 1948 et n’a aucun rapport avec « l’occupation » de Jérusalem-Est en 1967. C’est bien depuis notre guerre d’Indépendance qu’aucun pays occidental n’a voulu reconnaître Jérusalem comme notre capitale et a exigé dans le cadre de la Résolution 181 du partage de la Palestine, son internationalisation. Pourtant, comme l’affirmait à l’époque Moshé Sharett, le premier chef de notre diplomatie : « Jérusalem a été depuis les temps bibliques notre capitale, pourquoi demander donc un nouveau certificat d’origine de la part de la communauté internationale ? Pourquoi exiger une permission ? Se justifier à tout prix ? C’est absurde ! »
Et nous ajoutons, Jérusalem, n’a jamais été une capitale arabo-musulmane ! Elle n’a jamais été non plus jumelée avec une autre capitale, ni partagée avec un autre Etat. Teddy Kollek, illustre Maire de Jérusalem avait rejeté la demande de son homologue parisien, Jacques Chirac, de jumeler Jérusalem. « Comment accepter un jumelage avec la ville Lumières si Jérusalem devait demeurer seule et unique au monde » !
Ce refus systématique et absurde de reconnaitre notre capitale est aussi hypocrite et révoltant, car il tente avec grossièreté et mensonge de gommer toute présence des Juifs durant les interminables siècles d’existence dans cette région du monde.
La communauté internationale, dont la France, préfère évidemment nous dicter et choisir pour nous Tel-Aviv comme capitale, mais nous refusons ce diktat insensé et rejetons les leçons de morale. La France ose se permettre de reconnaître la Palestine en lui offrant un statut diplomatique à Paris, bien que cet Etat soit toujours virtuel, mais une décision pro-israélienne de Trump est condamnable. Pourquoi ?
Les préoccupations du Quai d’Orsay concernent aussi l’avenir du statut du Consulat général de France à Jérusalem, transformé officieusement en « ambassade française en Palestine ». Désormais, cette ambassade ne devrait-elle pas être transférée hors de Jérusalem, vers « la capitale des Palestiniens » ?
Nous espérons que la décision courageuse du président Trump provoquera, malgré tout, un tournant positif dans l’Histoire diplomatique de Jérusalem et que plusieurs pays y transféreront, tout naturellement, leurs ambassades.
Les jours qui viennent s’annoncent difficiles et graves car ce sont les dirigeants palestiniens, et Mahmoud Abbas en premier, qui ont choisi de lancer une guerre de religion, en dictant à la rue, la colère, la terreur et l’escalade.
Nous sommes malheureusement riches en expérience sécuritaire et dans le combat contre le terrorisme. Toutes les mesures ont été déjà prises pour assurer la sécurité des citoyens. La mission de services de l’ordre est immense et forte délicate, a l’approche de Noël, les touristes et les pèlerins affluent de partout. Toutefois, aucun pays au monde ne peut tolérer des jets de pierres ou des attentats quotidiens dans sa propre capitale. Seule la négociation directe et sans diktat fera avancer le processus de paix comme le souhaite Donald Trump.
Face aux appels au djihad et aux émeutes, nous devrions demeurer fermes et vigilants. Les Palestiniens mènent un faux combat, ils ne pourront jamais gagner la bataille de Jérusalem. Depuis le roi David, nous sommes les propriétaires légitimes et exclusifs de notre capitale.
Freddy Eytan
Si c’est encore un sujet de discussion c’est surtout du fait d’Israël qui en 1967, pourtant vainqueur militairement d’une guerre visant à le rayer de la carte, n’a pas fait ce qui devait être fait, de même avec la soit disant « Cisjordanie » : annexion.
Qui aurait pu l’en empêcher ? Personne.
Mes félicitations. Jérusalem appartient aux juifs : Hamdoullah !
Merci ,M.Eytan ,de cette reponse a votre ancien collegue M.Elie Barnavi ,sur le site du CCLJ .
Je vis a Jerusalem et je partage votre opinion.
Sur les faits ,j’ajouterai simplement que le President Trump-qui ,autrement ,n’est pas ma tasse de the ,a donne un coup de pied dans la mare .Attendons la fin des remous pour – ou non- nous arracher les cheveux …
Vos divers arguments justifiant la décision de Donald Trump sont avérés et irréprochables, Freddy Eytan.
Quant aux chefs d’Etats qui critiquent la décision du Président américain, ils devraient plutôt faire leur autocritique pour avoir laissé la situation se dégrader au Proche-Orient – en Lybie, en Syrie, au Liban et en Iraq – faute d’avoir réagi au moment propice.