Selon Barbet Schroeder, Verges a passé plusieurs années avec les terroristes palestiniens

L’avocat français, qui avait disparu dans les années 70, est toujours resté vague sur ses activités durant ce laps de temps.

Barbet Schroeder insiste : oui, il sait où se trouvait Me Jacques Vergès entre 1970 et 1978. Invité sur le plateau de « Clique Dimanche », le réalisateur suisse a assuré que l’avocat controversé « était avec Wadie Haddad », un militant palestinien, membre du Front de libération de la Palestine et notamment responsable du détournement du vol 139 d’Air France Tel Aviv-Paris en 1976.

Connu pour ses prises de position critiquées et ses clients tristement célèbres, comme le nazi Klaus Barbie ou le terroriste Carlos, Jacques Vergès n’a jamais voulu dire où il s’était rendu entre 1970 et 1978. A cette époque, il disparaît du jour au lendemain, sans laisser de traces, laissant femme et enfants sans nouvelles. Bien des années plus tard, en 2013, il déclarera au Point avoir été « très à l’est de la France », que « la vérité est quelque part », que cette « parenthèse était de très grandes vacances » ou qu’il « est passé de l’autre côté du miroir ». Une autre fois, il dira, tout autant évasif : « Un soir de mars, ma porte s’est ouverte et le vent m’a soufflé : “Pars !” Et je suis parti pour des aventures qui ont duré neuf ans. (…) J’étais un peu partout. Parti vivre de grandes aventures qui se sont soldées en désastre. Nombre de mes amis sont morts, et, pour les survivants, un pacte de silence me lie à eux. »

Pour Barbet Schroeder, qui a tenté de percer le mystère en 2007 avec le film « L’Avocat de la terreur », pas de doute, Jacques Vergès se trouvait avec « les Palestiniens les plus sanguinaires et les plus intelligents ». Le réalisateur en veut pour preuve que « le jour où Wadie Haddad est mort (en mars 1978, ndlr), deux jours après, il était de retour à Paris ». Selon Schroeder, pendant huit ans, Jacques Vergès « est tout à fait sorti de son rôle d’avocat, et il est devenu carrément militant ».

Durant sa carrière, Jacques Vergès a défendu plusieurs criminels médiatiques, n’a jamais caché son amitié avec Pol Pot, le dictateur cambodgien, et s’est notamment engagé pour l’indépendance algérienne et la cause palestinienne. Il est décédé en août 2013 sans révéler son secret.

Source leparisien

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