C’est une enquête du mensuel SO FOOT, à lire en cette fin de semaine, quand on emmène nos enfants au football ou quand on va jouer nous-mêmes, sur des pelouses synthétiques dont l’herbe artificielle est soutenue par des millions de petits granulés noirs.
Ces granulés sont fabriqués à partir de vieux pneus broyés… il en faut 23.000 pour un seul terrain… Mais ces pneus contiennent, études faites par des chercheurs américains et néerlandais, de l’arsenic, du plomb, du chrome, des hydrocarbures… on a retrouvé 190 substances toxiques ou cancérigènes dans les petits granulés de nos terrains… et donc dans la poussière que l’on avale en jouant « dans un nuage de minuscules particules et de poussière de caoutchouc »…
L’enquête illustre le décalage entre une France insouciante d’autres pays… Aux Etats-Unis, une ancienne joueuse internationale mène le combat, elle s’appelle Amy Griffin, elle a recensé 237 cas de cancer chez des jeunes joueurs qui évoluaient sur synthétique… « On peut parler d’une épidémie ». New York et une centaine de villes ont renoncés aux granulés… Au Pays Bas, l’Ajax Amsterdam va remplacer les terrains artificiels de son centre de formation…
Mais en France, une réponse apaisante de la ministre des sports de l’époque Valérie Fourneyron, à une question parlementaire en 2013… ici, tout le monde semble s’en foutre dit So foot…
Qui conseille donc… il ne faudrait jouer sur du synthétiqiue qu’en portant des vêtements longs, ne pas s’ouvrir la peau sur ces pelouses porteuses de staphylocoque doré, ne jamais manger sur un terrain synthétique…
Et peut-être même faudrait-il porter un masque respiratoire et une bouteille d’oxygène sur le dos afin de ne pas inhaler de minuscules particules de poussière de caoutchouc.