Ils ont bien trinqué le jour du Yom Kippour le 29 septembre dernier, devant la synagogue de Metz. En état d’ivresse, alors qu’ils assuraient une mission de sécurisation devant l’édifice pendant la fête religieuse, ils sont visés aujourd’hui par deux procédures, pénale et administrative.
Une affaire embarrasse la police municipale de Metz depuis quelques jours. « Ce n’est pas glorieux, en effet. Cela ne donne pas la meilleure des images… », dit-on en haut-lieu, avec un certain art de l’euphémisme.
De quoi s’agit-il ? De la sortie arrosée de deux agents municipaux un soir d’octobre. Les choses étant encore peu claires faute d’explications précises, on ignore s’ils ont bu durant le service ou avant d’enfiler leur uniforme.
Ils n’étaient en tout cas pas très frais au moment de leur patrouille. Et ne sont pas passés inaperçus : l’un des deux a vomi rue du rabbin Elie-Bloch, au cœur de Metz. Ils ont poursuivi leur route mais ont fini par revenir devant la synagogue où ils croisent un vigile. L’agent de sécurité qui veille sur le lieu de culte est persuadé d’avoir vu un geste insultant. « Les versions divergent. Cela n’a pas été retenu », annonce le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri.
L’un préfère fuir l’hôtel de police
Les deux agents municipaux ont quitté les lieux, au volant d’un véhicule, quand la police nationale et le parquet sont alertés de ce comportement qui fait désordre pour des professionnels en uniforme.
Une enquête est diligentée pour identifier le duo. Plusieurs agents municipaux sont entendus par la Sûreté départementale.
Quand les deux auteurs présumés sont démasqués, l’un accepte de se soumettre à un contrôle et souffle dans l’éthylomètre. Le second se montre plus rétif. Au point de se soustraire, selon différentes sources, au contrôle d’alcoolémie. Plutôt que de souffler, il aurait prétexté une envie de cigarette pour prendre la poudre d’escampette. Et ne revenir que bien plus tard à l’hôtel de police.
L’affaire, qui relève presque de l’insolite, aura toutefois des suites judiciaires.
Les deux agents municipaux seront jugés en janvier, pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique pour l’un, refus de se soumettre aux vérifications d’alcoolémie pour l’autre.
Sur le plan administratif, une procédure disciplinaire est en cours à la ville de Metz. Un des agents s’est déjà vu retirer son droit de porter une arme. Ils sont convoqués la semaine prochaine à un entretien où ils devront répondre à un certain nombre de questions. Une, notamment : dans quelles conditions ont-ils bu l’alcool ? De leurs réponses dépendra leur avenir professionnel.
Sources francebleu et republicainlorrain
Poster un Commentaire