Le nombre de Juifs tunisiens qui ont péri durant la Shoah est supérieur à ce qui était estimé selon une nouvelle étude, réalisée par le chercheur Victor Hayoun.
Selon lui, près de 700 juifs tunisiens y seraient morts. Cette étude a été présentée lors d’une conférence sous le thème “De Tunis à Djerba”, qui s’est tenue au Centre Dahan de l’Université Bar-Ilan, en Israël, a rapporté le journal israélien Arutz Sheva.
“Quand j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de recherche scientifique sur l’Holocauste des juifs de Tunisie, j’ai décidé de soulever la question et je travaille dessus depuis environ 12 ans. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: nous parlons de près de 700 membres de la communauté”, a déclaré Victor Hayoun. Et d’ajouter: “Jusqu’en 2006, nous ne connaissions que 400 victimes d’origine tunisienne et en 2012, nous en connaissions 488. Aujourd’hui, nous savons que le nombre est plus proche de 700.”
Selon Hayoun, Yad Vashem, le musée national israélien de la Shoah, a également des chiffres biaisés puisqu’il estime que le nombre de victimes parmi les juifs tunisiens était de 50. Ce chiffre correspond au nombre de personnes tuées dans les camps de travaux forcés, or, ce n’est pas que dans des camps de travaux forcés que les victimes ont péri. 390 autres ont été tués de diverses autres manières en Tunisie. 365 personnes ont ainsi perdu la vie dans les camps de la mort, principalement à Auschwitz rapporte Victor Hayoun.
Shimon Ohayon, directeur du centre, a déclaré, quant à lui, qu’il s’agit d’une découverte importante qui doit être enseignée dans toutes les écoles d’Israël: “Nous parlons de 700 personnes qui n’ont pas été reconnues”, a-t-déploré, en promettant de continuer à oeuvrer à travers ces conférences pour lever le voile sur “le destin commun du peuple juif”.
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