Esther Hayut a été nommée présidente de la Cour suprême d’Israël, en remplacement de l’ancienne présidente Miriam Naor. Sa volonté première : préserver l’importance et la légitimité de cette institution.
Ce jeudi 27 octobre, plusieurs personnalités gouvernementales dont Réuven Rivlin et Benjamin Netanyahu se sont réunis chez le président israélien a l’occasion du départ de l’ancienne présidente de la Cour suprême Miriam Naor. Pour la remplacer, c’est Esther Hayut qui a été choisie.
Âgée de 63 ans, cette fille de survivants de la Shoah est juge depuis 27 ans et entame donc un mandant de 6 ans avant de prendre sa retraite obligatoire à 70 ans. C’est la troisième femme à occuper le poste de président de la Cour suprême.
Sa volonté première est de préserver l’importance et la légitimité de cette institution. Ainsi a-t-elle déclaré : « Je prie pour que nous puissions préserver la structure fondamentale de la Cour, pour éviter qu’elle ne soit brisée par les tentatives inquiétantes de lui nuire ».
Le mois dernier, le ministre israélien de l’Éducation, Naftali Bennett, et la ministre de la Justice, Ayelet Shaked, tous deux membres du parti de droite nationaliste et religieuse Habayit Hayehudi (foyer juif), ont annoncé un projet de loi qui limiterait les pouvoirs de la Cour suprême en Israël lorsqu’il s’agit d’annuler les lois adoptées par le Parlement (Knesset).
En contradiction avec cette idée, lundi, le président, Réuven Rivilin a dénoncé les tentatives du gouvernement d’affaiblir la démocratie et a défendu le système judiciaire et son indépendance. Entre autres, il a ainsi déploré la tentative de « politisation » du contrôleur de l’Etat, de la Cour suprême et de l’armée israélienne par la classe politique.
Et cette vision des choses est partagée par la présidente sortante Miriam Naor. À 70 ans, celle qui était présidente à la Cour Suprême depuis 2015 a, pour son départ, imploré Israël de sauvegarder le caractère démocratique, et de maintenir l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Le premier ministre, Benyamin Netanyahou, présent lors de la cérémonie a pour sa part mis en garde contre ceux qui estiment que les tensions entre la Knesset (Parlement israélien) et la Cour sont signes d’affaiblissement de la démocratie.
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