Le gouvernement israélien a recours aux services d’avocats américains pour combattre des militants du mouvement Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS) en Europe et en Amérique du nord, a révélé mercredi le quotidien israélien Haaretz.
Selon les informations du quotidien, Israël a recours secrètement à un cabinet d’avocats basé aux Etats-Unis pour poursuivre juridiquement le mouvement de boycott anti-israélien. La nature de ce travail est gardée secrète par l’Etat hébreu.
Il est le fruit d’un appel d’offre lancé début 2016 par le gouvernement israélien auprès des cabinets d’avocats internationaux. L’heureux élu, Sidley Austin basé à Chicago qui est réputé pour rédiger des avis juridiques et gérer les procédures judiciaires.
Ces activités coûteraient des centaines de milliers de dollars à l’Etat depuis deux ans. Plus précisément, pour la première moitié de 2017 seulement, le cabinet Sidley Austin aurait perçu deux-cent dix-neuf mille dollars.
Toutefois, la description détaillée des services n’a pas été publiée. Le ministère de la Justice craindrait que leur publication entraîne une brouille diplomatique entre Israël et d’autres pays.
Le mystère entourant les contrats laisse soupçonner que le travail du cabinet implique non seulement la rédaction d’avis juridiques, mais également la préparation de procès contre les partisans du BDS. Une pratique qui pourrait conduire Israël à être accusé d’interférer dans les affaires intérieures d’autres pays.
Le cabinet en question n’a pas souhaité répondre aux sollicitations des journalistes pour le moment.
Il s’agit de l’un des plus grands cabinets américains, qui compte près de 2.000 avocats, et dispose de quatre bureaux en Europe à Bruxelles, Londres, Munich et Genève.
Il y a quelques années, dans ce même cabinet, une jeune avocate Michelle Robinson rencontrait un stagiaire d’été nommé Barack Obama.
Poster un Commentaire