La militante féministe et laïque a écrit sur sa page Facebook avoir été « victime de quelque chose de très grave il y a plusieurs années ».

L’islamologue et théologien suisse Tariq Ramadan est visé par une plainte « pour des faits criminels de viol, d’agressions sexuelles, de violences volontaires, de harcèlement et d’intimidation ». Cette plainte a été déposée auprès du parquet de Rouen par Henda Ayari, 40 ans, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, et qui est aujourd’hui présidente de l’association Libératrices.
Elle a déclaré vendredi 20 octobre sur sa page Facebook avoir été « victime de quelque chose de très grave il y a plusieurs années », mais n’avoir pas alors voulu révéler le nom de son agresseur en raison de « menaces de sa part ».
Dans son livre J’ai choisi d’être libre, paru en novembre 2016 chez Flammarion, elle décrit cet homme sous le nom de Zoubeyr, narrant un rendez-vous dans sa chambre d’hôtel à Paris, où cet intellectuel musulman venait de donner une conférence.
Libération de la parole
« Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu’il m’a fait subir. Il suffit de savoir qu’il a très largement profité de ma faiblesse », écrit Henda Ayari, assurant que quand elle s’est « rebellée », qu’elle lui a « crié d’arrêter », il l’a « insultée », « giflée » et « violentée ». « Je le confirme aujourd’hui, le fameux Zoubeyr, c’est bien Tariq Ramadan » , écrit Henda Ayari sur Facebook.
Selon Jonas Haddad, l’un de ses conseils, « Henda Ayari n’avait pas envie de communiquer sur ce sujet, par peur. Avec la libération de la parole à laquelle on assiste depuis quelques jours, elle a décidé de dire ce qu’elle a subi et d’en tirer les conséquences judiciaires ».
Tariq Ramadan n’a pas réagi. Nous attendons impatiemment ses réactions mais aussi celles de son frère, Hani. Que vont donc nous raconter les frères Ramadan, ces chantres d’un Islam symbole de liberté et de pureté, face à une accusation d’une telle gravité? Un pipeau de plus, évidemment…..