La soldate, Nomi Golan, essayait d’ouvrir la route à une voiture, bloquée par des juifs ultra-orthodoxes qui manifestent contre le service militaire.
Entourée par une trentaine de juifs ultra-orthodoxes, frappée -souvent dans le dos-, cible d’insultes et de crachats, Nomi Golan ne s’est pas démontée. Cette soldate israélienne, qui ouvrait la route à une voiture bloquée par les manifestants, n’a pas perdu son sang-froid, et a même rendu quelques coups.
La scène s’est déroulée lundi dernier, à Jérusalem, en marge d’une manifestation d’étudiants ultra-orthodoxes, qui refusent d’accomplir leur service militaire. Publiée sur les réseaux sociaux, la vidéo est rapidement devenue virale, comme le souligne le Washington Post.
On peut y entendre le groupe d’hommes insulter la soldate, la traitant de shiksa ( un terme péjoratif pour désigner une femme non-juive) et de prostituée, tout en lui crachant dessus et lui assénant quelques courageux coups dans le dos.
Dans une interview accordée à un média local, Nomi Golan explique qu’elle n’était pas en service au moment des faits, mais qu’elle avait décidé d’aider l’automobiliste bloqué par les manifestants. « Ils m’ont attaquée […] dont je me suis défendue comme je l’aurais fait dans n’importe quelle situation. »
La conscription, source de tentations selon ces jeunes
Les ultra-orthodoxes, puissante communauté qui représente 10% de la population d’Israël, observent strictement les règles du judaïsme, dans tous les aspects de la vie quotidienne et spirituelle. Ils considèrent la conscription comme une source de tentations pour les jeunes, sortis du monde fermé de la prière et de l’étude religieuse à laquelle ils se consacrent exclusivement pour la plupart.
Jusqu’ici, ils étaient exemptés de service militaire. Mais la Cour suprême a décidé début septembre que les ultra-orthodoxes doivent désormais l’accomplir, comme tout le monde. Plusieurs d’entre eux ont refusé de se présenter au centre de conscription, et ont donc été arrêtés. Ce qui a provoqué plusieurs manifestations ces dernières semaines, menant à la suspension de la décision de la Cour suprême pour un an.
Jeudi, dans les quartiers ultra-orthodoxes de Jérusalem et à Bnei Brak, quartier ultra-religieux de la banlieue de Tel-Aviv, des contestataires appartenant à une frange radicale de la population religieuse, sont à nouveau descendus dans la rue, selon un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Chalom ! D. soit Loué les orthodoxes ne sont pas tous agressifs .