Le prix 2017 de l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF) a été décerné au pasteur Michel Leplay. Elle lui a remis son prix mardi 17 octobre.
La découverte, au cours de ses études de théologie, de ce qu’un de ses professeurs appelait « l’unité de la Révélation divine », « l’histoire du Salut depuis Abraham jusqu’à la promesse du Messie », a été un point de départ déterminant dans le long engagement du pasteur Michel Leplay dans le dialogue judéo-chrétien. Un engagement salué mardi 17 octobre par la remise du prix 2017 de l’Amitié judéo-chrétienne de France, dont il fut vice-président de 1992 à 2005. On lui doit notamment une traduction, avec une équipe de l’AJCF, du mot grecoï ioudaïoï (« les Juifs ») dans l’Évangile de Jean (1), prise en compte dans la nouvelle édition de la TOB de 2010.
Marqué par la découverte de la Shoah
Né en 1927, ce natif du Havre (Seine-Maritime) a aussi été marqué par la découverte de la Shoah, en 1945. « Cela m’a mené à chercher un guérisseur, un reconstructeur, explique-t-il. J’ai pensé que le fils de David, le Christ, était ce sauveur. » Ce « guérisseur », il le découvre autant dans ses études de théologie que dans les grands auteurs contemporains.
François Mauriac, Georges Bernanos, Paul Claudel, Julien Green, et surtout Charles Péguy, cet « homme du seuil, tourné vers le Christ tout en étant solidaire de l’ensemble de l’humanité », nourrissent la spiritualité de ce père de trois enfants. Son dernier ouvrage, La foi que j’aime le mieux (éd. Salvator, 2009), prend d’ailleurs largement en compte, à travers Péguy, les origines juives du christianisme.
Longtemps directeur de l’hebdomadaire Réforme, le pasteur Leplay de l’Église réformée de France (ERF) fut aussi un membre chevronné du Groupe des Dombes (pour le dialogue théologique catholique-protestant), et un chroniqueur régulier de La Croix.
Poster un Commentaire