Canadienne d’origine marocaine, Danièle Henkel était l’ambassadrice de la 8e édition du Forum Afrique Expansion. Entreprenante et accrocheuse, elle s’est fait une place dans le monde des affaires à la force du poignet.
Cheffe d’entreprise, auteure de deux ouvrages dont un best-seller, star d’une série de téléréalité basée sur l’entrepreneuriat, conférencière… et ambassadrice de la 8e édition du Forum Afrique Expansion, Danièle Henkel veille à exceller dans tout ce qu’elle entreprend. Mieux, cette Canadienne d’origine marocaine saisit toutes les occasions qui se présentent à elle pour promouvoir les relations d’affaires entre le Canada -sa terre d’accueil- et l’Afrique, son continent d’origine.
Elle voit le jour le 16 janvier 1956 à Oujda dans la région orientale du Maroc. Fille d’une commerçante maroco-italienne issue de la communauté juive et d’un père allemand disparu à sa naissance, elle décrit ses années d’enfance -dans son autobiographie- comme une sorte de «fête perpétuelle». «J’ai passé les premières années de ma vie dans le faste de la haute bourgeoisie d’Oujda», écrit-elle dans son best-seller «Quand l’intuition trace la route». Tout allait bien donc jusqu’au jour ou éclata la guerre des sables entre le Maroc et l’Algérie en 1963. Danièle Henkel sera marquée dès son plus jeune âge par ce conflit. Et pour cause, un climat politique délétère -de surcroît dans une ville frontalière- poussa sa mère qui tenait une grande boulangerie à quitter Oujda pour Rabat. A l’âge de 16 ans, elle doit encore une fois s’adapter à un nouvel environnement puisque la petite famille monoparentale s’installera en Algérie, à Oran, là où vivait son grand frère. Fait marquant de sa jeunesse, elle sera mariée à l’ami de son frère, un haut fonctionnaire dans une entreprise publique.
De cette liaison naissent quatre enfants, trois filles et un garçon. En 1977, Danièle accède au marché du travail puisque, selon ses termes dans son autobiographie, elle avait besoin de bouger même si elle était épanouie dans sa vie familiale. C’est chez Pullman Kellog, une multinationale américaine, qu’elle fait ses premiers pas dans le monde professionnel comme secrétaire de son président. Elle atterrit ensuite à l’ambassade américaine où elle travaillera durant 10 ans. Énième événement venant troubler sa vie : la montée de l’extrémisme islamiste et le début de la guerre civile en Algérie vers la fin des années 80. Elle prendra donc le chemin de l’exil vers le Canada.
Une nouvelle vie au Québec
Danièle Henkel débarque au Québec en 1990 avec sa mère et ses quatre enfants. Elle repart de zéro sur tous les plans, puisque ni ses diplômes ni ses expériences professionnelles ne l’aideront à trouver un emploi stable à même de lui permettre de retrouver sa position sociale. Pareil pour son mari qui peinera à s’intégrer dans le marché du travail au Canada, chose qui compliquera la vie familiale. Le couple se sépare.
Persévérante, Danièle Henkel finira par décrocher un premier boulot chez CLCS -un organisme public dans le secteur de la santé-, puis chez Claudel Lingerie -une entreprise familiale de confection. En 1997, elle se lance dans l’entrepreneuriat en fondant «Danièle Henkel Inc» (DHI) avec une idée simple : lancer le gant de Kessa -le fameux «kiss» utilisé dans les hammams maghrébins- au Québec. Le petit business cartonne et les bénéfices engrangés seront réinvestis dans d’autres produits de bien-être. Aujourd’hui, DHI est un grande entreprise florissante qui propose une panoplie de produits et de services dans tout ce qui a trait au bien-être et à la cosmétique.
En plus de son succès phénoménal dans les affaires, sa participation entre 2012 et 2016 en tant que mentor dans une série de téléréalité autour de l’entrepreneuriat fera d’elle un personnage public.
Felicitations pour Daniele Henkel pour son prestgieux parcours.J’etais un de ces admirateurs secrets et discrets,quand elle habitait au Bel Horizon au Plateau St Michel a Oran.
Comment allez-vous Daniele ?