Il a gardé une pointe d’accent toulousain, mais il vit désormais à Nice. Abdelghani Merah, 40 ans, est le paria d’une famille endoctrinée par l’islam radical, qu’il a fui bien avant les tueries de 2012. Alors que le procès Merah vient de s’ouvrir devant la cour d’assises spéciale de Paris, il se confie à Nice-Matin.
Témoin d’une dérive radicale
Depuis lundi, Abdelkader Merah répond de “complicité d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste” avec un autre accusé, Fettah Malki.
Tous deux encourent la réclusion criminelle à perpétuité, pour leur participation présumée aux assassinats de mars 2012 (sept morts, dont trois enfants et trois militaires). Tous deux nient leur implication. “Je n’arrive pas à comprendre les crimes de Mohammed Merah“, confie son frère Abdelghani. Lui-même sera cité au procès en qualité de témoin.
Ces dernières années, il a engagé un combat contre la radicalisation. “Mohammed Merah est en train de prendre la place de Ben Laden chez les jeunes. Je leur dis qu’il a sali l’islam, qu’il a tué des enfants. La dernière fois qu’on a tué des enfants juifs sur le sol français, c’était sous l’ère nazie!”
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