Charles Cohen est déjà propriétaire de plusieurs salles d’art et d’essai et possède un catalogue d’œuvres classiques du cinéma qu’il restaure.
C’est le magnat américain de l’immobilier lui-même qui l’a annoncé mardi. Charles Cohen, féru de cinéma français, a racheté La Pagode, célèbre cinéma d’art et essai parisien qui avait fermé en 2015. La salle d’art et d’essai, située dans le 7e arrondissement de la capitale, avait cessé toute activité en novembre 2015 à cause d’un différend entre la société alors propriétaire des lieux, la SCI Foch Dauphine, qui souhaitait récupérer les murs, et les exploitants de la salle. « Datant de 1896, le monument classé historique est la réplique d’une pagode japonaise et fera l’objet d’une restauration minutieuse et approfondie », selon un communiqué de Cohen Media Group, qui se présente comme le premier distributeur de films francophones aux États-Unis. Aucune date de réouverture n’est précisée et le montant de la transaction n’a pas été communiqué. « Nous avons hâte de faire revivre cette salle merveilleuse pour qu’elle rouvre ses portes aux spectateurs français les plus exigeants », assure Charles Cohen, cité dans le communiqué.
Un empire immobilier
Le magnat américain est à la tête d’un empire immobilier, hérité de sa famille. Son deuxième métier est le cinéma. Il est déjà propriétaire de plusieurs salles d’art et d’essai et possède un catalogue d’œuvres classiques du cinéma qu’il restaure. Il possède également une chaîne de télévision et distribue des films francophones aux États-Unis, dont « Mustang » ou encore « Timbuktu ». L’Étoile Pagode était le cadeau d’un directeur du grand magasin Le Bon Marché à son épouse, qui y organisait de somptueuses réceptions. La charpente en bois sculpté est venue spécialement du Japon. Rebaptisé La Pagode, le cinéma a ouvert en 1931 avec le titre de « salle spécialisée » dans le cinéma de répertoire et d’avant-garde et comptait deux salles. Les projecteurs et les fauteuils avaient été mis en enchères début 2016. Il était devenu un haut lieu de la cinéphilie dans les années 1960 en projetant les œuvres des cinéastes de la Nouvelle Vague, François Truffaut, Jean-Luc Godard ou Éric Rohmer.
Encore un qui vote democrate !
Quelle bonne idée de faire revivre le cinéma d’art et d’essais!