Les mouvements oculaires permettent de détecter les défauts d’attention et d’anticipation dont souffrent les personnes hyperactives.
Une étude, réalisée par le professeur adjoint Shlomit Yuval-Greenbert, psychologue et neurologue à l’université de Tel Aviv, et dont les résultats sont parus dans Pyschological Science, montre l’intérêt de mesurer les minuscules mouvements involontaires que font les yeux. Ces microsaccades peuvent être le reflet de certains processus mentaux.
Un temps de réaction qui est toujours le même
L’étude a porté sur 20 personnes atteintes de troubles de l’hyperactivité (TDAH) qui avaient arrêté leur traitement une journée avant les tests, et 20 personnes non atteintes.
Les tests consistaient à visionner une série de formes colorées sur un écran et sous eye-tracking.
L’eye-tracking est une technique d’étude du regard qui consiste à mesurer les parcours, les points et les temps de fixation lors d’une action à réaliser.
Le but des tests était d’appuyer sur une touche dès qu’un carré rouge apparaissait environ tous les 25 % du temps, mais l’intervalle d’apparition était soit prévisible, toutes les 2 secondes, soit variable entre 1 et 2,5 secondes.
L’étude a montré que les personnes atteintes d’hyperactivité avaient des temps de réaction identiques que le carré rouge apparaisse ou non à intervalle régulier. Pour les personnes exemptes d’hyperactivité, le temps de réaction était plus rapide lorsque l’intervalle était régulier.
Les hyperactifs ayant des difficultés à maintenir leur attention sur une tâche donnée, l’eye-tracking est un bon moyen de diagnostic et de surveillance de ce trouble.
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