Synagogue de Phalsbourg : 160 bougies soufflées en public

L’association Sauvegarde du patrimoine a organisé une journée dédiée à la culture juive à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Cet événement a permis de fêter les 160 ans de la synagogue.

Les visiteurs ont pu bénéficier des lumières de Paul Kittel au musée de la ville, autour du banc de circoncision qui y est exposé. Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, et après la présentation de cette pièce, le public s’est dirigé vers la synagogue de la ville.

L’objectif de la visite a été d’expliquer le culte juif au public avec pédagogie, tout en donnant quelques explications sur la synagogue de Phalsbourg. Guy Raphaël fait partie de la dernière famille juive qui vit à Phalsbourg : il a sorti la Torah de son tabernacle alors que le cantor André Metzger, originaire de Phalsbourg et venu d’Antibes pour l’occasion, a offert les chants liturgiques de circonstance lors de la procession. Il a été accompagné à l’orgue, par l’organiste de l’église de Phalsbourg, Jean-Marie Feidt.

Lecture de la Torah

Après cela, La Torah, qui date de 1908, a été déroulée par Alain Lévy, rabbin lettré (qui sait lire la Torah). Il a donné quelques explications sur cet objet sur lequel est inscrit le Pentateuque en hébreux, les cinq livres de l’ancien Testament. Deux gros rouleaux enroulent le texte rédigé à la main sur du parchemin. Le document ne comporte que les consonnes des mots.

La Torah est lue le samedi à la synagogue, le jour du shabbat, mais aussi les jours de fête juive ou encore le lundi et le jeudi matin. Le texte a ensuite été remis dans son tabernacle, accompagné de la voix du cantor André Mertz, et à l’orgue.

Dégustation casher

Alain Lévy a poursuivi la manifestation en présentant des objets du culte ainsi que leur fonction. Il n’a pas manqué de présenter les nombreuses spécificités de cette synagogue : la plus singulière est très certainement la chaire de prêche qui s’y trouve comme dans les églises catholiques. « Cette chaire serait une référence à la religion catholique, à une époque où les juifs de la ville voulaient s’intégrer dans la vie de la cité. C’est du moins l’hypothèse qu’a émise Antoine Schrub, archiviste et conservateur du musée de Phalsbourg aujourd’hui disparu. D’ailleurs, lors de l’inauguration en 1857, les représentants de toutes les obédiences avaient été conviés et étaient venus », a expliqué Michelle Kittel.

Après cela, le public a pu partager le verre de l’amitié et quelques agapes casher.

Le public était un peu moins nombreux pour la visite du cimetière israélite, situé à l’entrée du Brunnenthal. Paul Kittel a présenté les sépulcres de personnalités qui se sont illustrées dans l’histoire de la ville : notamment le rabbin Sichel, fidèle ami de l’Ami Fritz dans le roman d’Emile Erckmann.

Source republicain-lorrain

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lundi 23 décembre 2024