Enrico Macias va-t-il perdre sa villa de Saint-Tropez ?

Il a perdu son procès contre la « Banque Landsbanki Luxembourg », sa maison de Saint-Tropez pourrait être saisie.

C’est une longue histoire. Incroyable. Qui dure depuis 10 ans ! Et qui a pourri – il faudrait un mot plus fort ! –  la vie d’Enrico Macias.  Elle vient d’être clôturée par le tribunal correctionnel de Paris, lundi 28 août. La justice a prononcé une relaxe générale en faveur de Landsbanki Luxembourg, filiale luxembourgeoise d’une banque islandaise, et de ses dirigeants.
La relaxe générale ! Vous avez bien lu !   De quoi étaient-ils accusés ? D’avoir escroqué des centaines d’épargnants français, dont  Enrico Macias, en leur faisant hypothéquer leurs maisons ou appartements contre un crédit versé en partie en liquide,  et l’autre partie sous forme de placements financiers. « Il ne résulte pas du dossier que les emprunteurs ont été victimes de manœuvres frauduleuses » en hypothéquant leurs biens auprès de Landsbanki Luxembourg, selon le tribunal correctionnel de Paris. Pour le président Olivier Géron, les parties civiles avaient « nécessairement conscience de l’existence d’un risque » en souscrivant ces prêts litigieux, qui leur ont permis d’obtenir des fonds « que d’autres banques leur refusaient ».

Pour le magistrat, la faillite de Landsbanki Luxembourg et de sa maison-mère en 2008, sur fond de cataclysme financier international, relève des « aléas de la vie économique ». Le tribunal a donc ordonné la « restitution des créances ». En clair, il a autorisé les liquidateurs de la banque à vendre si besoin les biens hypothéqués, dont une luxueuse villa d’Enrico Macias à Saint-Tropez.
Vous vous rendez compte ! Les liquidateurs peuvent vendre les biens hypothéqués. Donc, la villa de Macias ! Un scandale !
Macias, 78 ans,  avait fait éclater l’affaire alors que Landsbanki Luxembourg lui réclamait 35 millions d’euros. Abattu à l’annonce du verdict, Enrico Macias est ressorti du tribunal correctionnel sans prononcer un mot. Lors d’une précédente audience tenue en mai dernier, l’interprète des Filles de mon pays avait déclaré : « Cela fait dix ans que je vis avec la peur au ventre de perdre mon seul bien. J’ai sué pour l’avoir. J’ai travaillé près de cinquante ans pour obtenir ce privilège d’avoir une belle propriété… Et d’un seul coup, je risque de la perdre car on m’a menti, trompé et escroqué. »
Enrico Macias avait également accusé Landsbanki Luxembourg d’avoir contribué au décès de son épouse Suzy, survenu en 2008. « J’ai perdu ma femme à cause de cette banque. Ils peuvent prendre ma maison, je m’en fous. Je ne vais pas me laisser faire », avait lâché le chanteur.
Mais il est probable que la parquet fasse lui aussi appel, selon une source judiciaire. On verra.

Alain Chouffan

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3 Comments

  1. Selon mon avis, les épargnants se sont fait escroquer non pas par la banque mais par le courtier qui a fait miroiter l’appat du gain et de plus il s’est fait rémunérer grassement comme apporteur d’affaires auprès de cette banque.
    En plus de devoir rembourser le prêt obtenu, les emprunteurs devront payer en sus les intérêts de retard, sur 10 ans cela revient à devoir rembourser le double du prêt.
    Peut être une tentative au civil contre le courtier….avec peu d’espoir, faut aussi voir la solvabilité de ce courtier.
    Si le jugement est exécutoire il ne reste que vos deux yeux pour pleurer.

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