Après les violences de Charlottesville le maire de New York, Bill de Blasio, veut supprimer les « symboles de haine ».
La chasse aux monuments affiliés à l’extrême droite se poursuit. Après les violences de Charlottesville qui ont secoué les Etats-Unis, plusieurs villes américaines ont décidé de détruire de nombreuses statues confédérées. Cette fois, c’est Bill de Blasio, le maire de New York, qui annonce le retrait d’une plaque commémorative en l’honneur… du maréchal Pétain.
Dans un tweet, il écrit: « Après les événements violents de Charlottesville, la ville de New York va étudier tous les symboles de haine présents sur son territoire ». Il précise, dans un second tweet: « La plaque commémorative en l’honneur du maréchal Pétain, collaborateur nazi, située sur la promenade du ‘Canyon of Heroes’, sera la première a être retirée ».
The commemoration for Nazi collaborator Philippe Pétain in the Canyon of Heroes will be one of the first we remove. https://t.co/hAnGmkCdtg
— Bill de Blasio (@NYCMayor) 16 août 2017
Petain’s plaque in the « Canyon of Heroes » is only 2 blocks away from David Ben Gurion’s. #nyc #petainplaque #jpost pic.twitter.com/hwA2KBSb0s
— Danielle Ziri (@DanielleZiri) 5 mai 2017
Selon le New York Post, plusieurs experts définiront des critères et effectueront des recommandations concernant les différents monuments qui doivent être supprimés. « C’est le début d’un travail qui se situera sur le long terme, à propos de l’évaluation des structures publiques et des œuvres artistiques publiques controversées », a déclaré le porte-parole de la mairie Eric Philipps.
La plaque célèbre les actions de Pétain durant la Première Guerre Mondiale
La plaque commémorative du maréchal Pétain a été déposée à Broadway avant la Seconde Guerre Mondiale et l’Holocauste, explique le Jérusalem Post. Elle célèbre le défilé auquel le militaire avait assisté à New York, en 1931, qui s’était tenu pour honorer ses actions lors de la Première Guerre Mondiale. Mais neuf ans plus tard, Philippe Pétain devient le chef d’Etat français sous le régime de Vichy, collaborant avec les nazis.
Non loin de cette plaque de granite, d’autres grandes figures historiques voient leur nom sur cette promenade: le Général de Gaulle, Winston Churchill, ou encore John F. Kennedy. Au mois de mai 2017, le député américain Div Hikind s’était indigné auprès du Jérusalem Post: « Le fait qu’il ait été un héros durant la Première Guerre Mondiale ne justifie pas qu’il ait son nom ici. C’est inacceptable. Il était impliqué dans la solution finale, purement et simplement ». Il avait d’ores et déjà demandé son retrait auprès de la municipalité.
Plus de 1500 symboles confédérés existent encore dans le pays
Les violences de Charlottesville continuent de remuer les Etats-Unis. Dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 août, la ville de Baltimore a détruit au moins deux statues de soldats confédérés, à l’aide d’une grue. Le conseil de la ville a adopté cette décision à l’unanimité.
D’autres monuments ont été retirés: la statue d’un soldat confédéré a été détruite par des manifestants en Caroline du Nord, mais également en Floride, dans le Tennessee. Selon un rapport publié en 2016 par le Southern Poverty Law Center, spécialisé dans les mouvements extrémistes et les droits civiques, plus de 1500 symboles confédérés existent encore dans le pays.
Crane is here at #Tubman (Wyman) dell park to remove the #JacksonandLee monument pic.twitter.com/rU8hqVYAcB
— Baltimore BLOC (@BmoreBloc) 16 août 2017
Pétain à posteriori pour « sa participation à la solution finale », soit. Mais pourquoi les confédérés ? Peut-être manqué-je de culture anglo-saxonne ? Comme dit la sagesse populaire, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il ne faudrait pas non plus imiter les soviétiques qui modifiaient à postériori les photographies selon les circonstances du moment.