La journaliste iranienne Neda Amin qui a atterri jeudi matin en Israël a remercié le gouvernement israélien de lui avoir accordé l’asile.
Neda Amin a obtenu un visa de deux mois délivré par le Ministre israélien de l’Intérieur Arié Deri, qu’elle espère transformer en statut de réfugié.
La jeune femme de 32 ans a fait l’objet de condamnations et de menaces dans son pays d’origine, qui écrivait depuis la Turquie pour la version en persan du Times of Israel.
Neda Amin a fui l’Iran pour la Turquie il y a trois ans, mais Ankara a annoncé récemment son intention de renvoyer la jeune femme à Téhéran dans les prochains jours, où elle aurait été très probablement arrêtée par les autorités iraniennes dès son arrivée.
Peu après son arrivée, la journaliste a donné une conférence de presse dans les bureaux du Times of Israel à Jérusalem, a fait part de son angoisse de voir la Turquie la renvoyer en Iran.
Neda Amin, qui a régulièrement dénoncé les violations des droits de l’homme du régime iranien craignait d’être arrêtée et torturée, en cas de retour à Téhéran.
« Je suis très heureuse. Israël est mon pays », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle se sentait maintenant en sécurité, car personne n’allait dorénavant l’agresser ou l’arrêter.
« J’ai été sauvée, j’ai été sauvée », a-t-elle déclaré en persan. « Si les autorités israéliennes me donnent la permission, j’aimerais vivre ici, de tout mon cœur et de tout mon âme. Autrement, je respecterai leur décision », a-t-elle ajouté.
Amin a confié que la mère de son père était juive et qu’elle avait toujours eu une sympathie pour Israël et la religion juive.
« Mes racines sont quelque peu liées au judaïsme. J’aime Israël depuis ma jeunesse. Je n’ai jamais accepté tous les slogans anti-israéliens du régime », a-t-elle encore dit.
« Lorsque sa situation a été portée à mon attention, il y a seulement deux semaines, j’ai parlé aux autorités israéliennes compétentes et leur ai parlé de la situation », a déclaré David Horovitz, le rédacteur en chef du Times of Israel.
« Je pensais que nous avions une obligation – le Times of Israel en particulier et l’Etat d’Israël en général – d’aider quelqu’un qui a des problèmes en partie à cause de son lien avec Israël », a-t-il ajouté.
La journaliste a expliqué s’être aussi adressée à d’autres pays pour obtenir de l’aide, mais que tous lui avaient demandé d’attendre.
« Le seul pays qui a vraiment agi rapidement était Israël », a-t-elle affirmé. « Par opposition à tout ce qui se dit à propos d’Israël, en particulier en Iran qui viole les droits de l’homme, j’ai vu qu’Israël prenait des mesures pour préserver les droits de l’homme, et sauver la vie d’un être humain ».
Neda Amin a enfin raconté que si elle avait été renvoyée en Iran, elle aurait été arrêtée, torturée, violée, et « forcé d’avouer des choses qu'(elle) n’a pas faites ».
« Les personnes accusées de collaborer avec le régime sioniste sont régulièrement victimes de ces choses (…) et finalement tuées. C’est ce qui m’a vraiment fait peur », a-t-elle expliqué.
« Bienvenue en Israël », a écrit sur son compte Twitter le ministre israélien de l’Intérieur Arié Deri (Shass, parti ultra-orthodoxe) à l’adresse de Neda Amin dans la matinée.
Le ministre avait assuré il y a quelques jours que la journaliste bénéficierait du droit d’asile en Israël.
« Il y a un réel danger pour sa vie », a déclaré Deri. « J’ai accepté son entrée sur le territoire sans la moindre hésitation », a-t-il ajouté.
Le ministre a répondu à une demande de l’Association des journalistes de Jérusalem et l’Association nationale des journalistes.
« Amin s’attend à être arrêtée immédiatement à son arrivée en Iran, et risque d’être exécutée à cause de son travail de journaliste », a déclaré le frère de cette dernière dans une lettre adressée au ministre Deri.
« C’est une journaliste qui met sa vie en danger seulement parce qu’elle écrit dans les colonnes d’un site d’information israélien », a souligné le ministre de l’Intérieur, cité par Ynet.
Merci Israël !
Certaines Iraniennes sont magnifiques moralement. L’Iran du temps du Shah était plus civilisé et d’une manière générale avant la secte des Mahométans, la religion Iranienne originale le mithracisme était plus tolérant et mieux adapté au monde moderne.