Plusieurs rabbins d’Ile-de-France confirment que des rumeurs circulaient depuis une trentaine d’années au sujet du mohel récemment mis en examen.
Le circonciseur de Sarcelles mis en examen pour viol et agression sexuelle à l’encontre des mères des enfants juifs qu’il « opérait » aurait agi en toute tranquillité depuis une trentaine d’années, sans jamais être inquiété. Des rumeurs circulaient pourtant à son sujet un peu partout au sein des communautés juives d’Ile-de-France. Et certaines synagogues, comme celles de Sarcelles, du Raincy (Seine-Saint-Denis) et des Tournelles (Paris IVe), lui avaient interdit l’accès.
Mais aucune plainte n’a jamais été déposée contre lui. Jusqu’à il y a un peu plus d’un mois, quand six femmes ont décidé de sortir du silence. Depuis, elles sont une vingtaine de toute la région à s’être manifestées. Et le nombre de victimes pourrait être encore bien supérieur, mais toutes ne pourront pas se porter partie civile du fait de la prescription des faits.
« C’est pour moi, le dénouement d’une histoire muette », confie Laurent Berros, rabbin de Sarcelles depuis 2004. C’est son prédécesseur qui avait déjà interdit à Gabriel Assouline de pratiquer dans la synagogue. « Des choses se disaient sur lui, qu’il devait se faire soigner. Mais ce n’était que des qu’en-dira-t-on. Sous mon mandat, je n’ai jamais eu de problème avec lui. »
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