Ken Loach n’est pas très logique : il demande aux autres d’appliquer les règles pourries du BDS…..mais ne les applique pas à sa propre production!
Après avoir critiqué Radioheads pour leur concert du 19 juillet en Israël, après avoir demandé l’annulation de la pièce qui doit se jouer à New York d’après le roman de David Grossmann, voila qu’on apprend que Ken Loach aurait mieux fait de se taire.
Ses films sont diffusés en Israël depuis 1993, sans qu’il n’ait jamais protesté, et bien entendu a encaissé les revenus issus de 24 ans de projections.
Rebecca O’Brien, la productrice de Loach, a déclaré que la société de distribution Wild Bunch avait avancé la sortie de son dernier film, « Moi, Daniel Blake » pour pouvoir le distribuer en Israël sans que Loach ou sa société de production Sixteen Films n’en soient au courant. Elle a déclaré au Guardian:
« Nous avions demandé à Wild Bunch de ne pas vendre ce film en Israël. Mais ce qui s’est passé cette fois – et ce qui s’est passé auparavant – c’est que, lors du festival de Cannes, les choses se passent très vite et un membre junior de la compagnie l’a vendu à Israël dans le rush, oubliant nos instructions ».
Cette déclaration qui voudrait faire croire que le film est arrivé en Israël par erreur a été rejetée comme «absurde» par le distributeur israélien de longue date de Loach, Guy Shani, le directeur de Shani Films et également propriétaire de la chaîne israélienne Lev Cinema.
Shani a déclaré au Guardian qu’il connaissait Loach et son producteur depuis des années, qu’il leur payait régulièrement des droits d’exploitation et que Loache n’avait jamais donné d’instructions pour que ses films ne soient pas diffusés en Israël:
« Depuis 1993, lorsque nous avons acheté les droits de « Raining Stones », nous avons acheté tous ses films, sauf deux. Nous n’avons jamais eu de problèmes pour les acquérir et le public du cinéma Lev est très ouvert et croit en la liberté d’expression. Cette histoire est totalement absurde. Nous avons diffusé tous ses films depuis des années. Je lui ai payé des droits chaque année. Son dernier film, « Moi, Daniel Blake », a eu un tel succès en Israël que nous avons organisé des événements avec des institutions gouvernementales israéliennes qui ont voulu montrer ce film aux employés en raison de leur intérêt pour le sujet « .
Il a ajouté: « C’est une énigme incompréhensible : il semble que Ken Loach se sente exempt du boycott culturel. » Shani a également récusé l’idée qu’il ait pu diffuser les films de Loach sans le consentement du réalisateur.
« Vous ne vendez pas un film à quelqu’un à qui le réalisateur ne veut pas que ce film soit vendu. C’est une entreprise sérieuse. Vous avez une liste de régions et les réalisateurs approuvent chaque pays, un par un. Si votre pays n’est pas approuvé dans la liste, il vous sera impossible d’acquérir les droits du film. Un agent de distribution, ne vendra jamais des droits en allant à l’encontre des souhaits du réalisateur ».
Et puis quand même, il y a des gens
La morale de cette histoire, c’est un petit dicton bien connu : « faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais ». Renoncez à de magnifiques concerts auxquels viendront assister des jeunes de tous les pays voisins sevrés de musique, déprogrammez des pièces issues de romans écrits par des hommes de génie, boycottez tout ce qui vient d’un pays qu’en réalité vous ne pouvez pas boycotter dans votre quotidien tant sa technologie a investi tous les domaines, mais moi, ma foi, je ne crache sur un petit supplément de revenus, et vous êtes tellement cons que vous finirez bien par croire que je n’ai rien vu, rien su pendant 24 ans. BDS IS BULLSHIT!!!
Line Tubiana
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