Parfois, une lueur d’espérance, ce petit quelque chose d’indicible qui nous donne envie d’y croire à nouveau, mais chuuut, ici en France, l’AFP ne vous dira rien : vous voyez pas que ça marcherait ? Et qu’elle devrait, l’AFP, se résoudre à dire du bien … d’Israël ?
Alors quand le ministre israélien de l’Energie Youval Steinitz vient signer à Al-Jalamah en Cisjordanie un accord énergétique avec le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah, chuuuuut : danger de paix !
C’était ce 10 juillet. Hier quoi. Et alors que bruissent les infos concernant les restrictions en livraison d’électricité, sous-titrées comment Israël plonge Gaza dans le noir, et que là, Lecteur, on t’en donne, des nouvelles, en veux-tu en voilà, que même si t’en veux pas ben t’en auras encore, eh bien quand un haut responsable politique israélien scelle d’une poignée de main l’accord sur l’électricité signé, non, non, pas arraché, avec l’Autorité palestinienne, ben non ça, ça vaut pas un shekel pour l’AFP.
Pourtant ça n’est pas rien, ce qui a donné lieu à une cérémonie de signature, là, près de Jénine, dans cette partie du territoire disputé et occupé depuis 1967 par l’armée israélienne : juste ils ont dévoilé ensemble, les frères ennemis, mano a mano, une nouvelle station de distribution d’électricité, accompagnée d’un renforcement de l’approvisionnement en électricité dans la zone, le tout serti d’une garantie de paiement par les Palestiniens.
Donald Trump ? Il l’avait envoyé, ni vu ni connu, son conseiller Jason Greenblatt, même qu’il reviendra de façon imminente les rencontrer à nouveau, dirigeants israéliens et palestiniens, et ça se pourrait même que ce fût dans l’idée saugrenue de le relancer, le processus de paix, vous savez, celui dont ils aiment dire qu’il est au point mort depuis 2014. Donald Trump, via son administration, il insiste et demande à Israël de prendre des mesures pour améliorer l’économie palestinienne, et Youval Steinitz, il se lance, déclarant qu’en attendant de parvenir à la paix et à la sécurité, il est important aussi d’améliorer les infrastructures, rejoint par Rami Hamdallah, qui affirme, lui, qu’il s’agit là d’un pas historique vers l’indépendance énergétique, ce pas espéré, grâce auquel les Palestiniens ne dépendraient plus d’Israël pour toujours, sur le point qu’ils sont de la construire avec le concours d’ entreprises privées et publiques, la centrale électrique de Jénine, supposée opérationnelle entre 2019 et 2020, pour un coût de 620 millions de dollars et une promesse de 450 mégawatts de production, soit 50 % des besoins de l’AP.
Ça s’est pas fait en claquant des doigts, tout ça : en mai déjà, Moshé Kahlon, ministre israélien des Finances, avait déjà rencontré à Ramallah Rani Hamdallah. Et ces deux visites, elles sont lourdes de sens, aucun ministre israélien membre du cabinet de sécurité n’ayant rencontré un responsable palestinien dans une ville de Cisjordanie depuis 2000.
Ça s’appelle pas de la coopération, cette inauguration du premier poste auxiliaire possédé et contrôlé par les Palestiniens, le tout en présence du ministre israélien de l’Energie et du Premier ministre de l’AP ?
Pourtant, on les oublierait presque, ces développements heureux car prometteurs, tant en Cisjordanie ils contrastent avec la situation dans la bande de Gaza, malade, elle, du poison que constitue le fait d’être gouvernée par le mouvement que vous savez, le mouvement islamiste, le Hamas, et affligée d’une grave crise énergétique puisqu’alimentée deux heures par jour en électricité. Avec l’Egypte qui elle aussi, se lasse de fournir du carburant à la seule centrale électrique de Gaza sans être payée : l’argent, ben ils savent plus où il est parti, le Hamas accusant le Premier Ministre palestinien de bloquer les paiements de carburant à l’Egypte, et l’accusé reprochant au Hamas de percevoir les revenus et les dépenses pour lui-même plutôt que pour le peuple. Même que Yoav Mordechaï, le général israélien qui dirige le Cogat, unité du ministère israélien de la Défense chargée de superviser les affaires civiles dans les Territoires palestiniens, dit carrément que les leaders du Hamas à Gaza avaient de l’électricité à la maison comme s’ils étaient dans une boîte de nuit. Alors Mahmoud, de bonne guerre, il s’est saisi de l’occasion, en bloquant ces derniers mois les paiements pour la fourniture d’électricité sur la bande, espérant contraindre le Hamas à céder le contrôle de l’enclave. Mais c’est qui le méchant pour l’AFP, celui qui va réduire son approvisionnement à Gaza, impayé qu’il est, lui aussi, eh ben c’est l’Etat juif.
L’Etat juif qui cette fois passe outre les milliards de shekels de dette, allumant avec l’AP le poste auxiliaire d’Al-Jalameh, village de la région de Jénine le plus proche de la station. Ce seront bientôt 135 mégawatts de plus qui seront envoyés par Israël dans la région du nord de la Cisjordanie, les Palestiniens contrôleront enfin la distribution d’électricité dans leurs propres villes, même si le gaz naturel sera acheté à Israël, le temps que eux deviennent autonomes grâce à leurs propres réserves naturelles situées au large de la bande de Gaza, leurs équipes sauront faire face aux éventuels problèmes de l’infrastructure, sans être plus jamais tributaires des équipes israéliennes qui venaient jadis, escortées par l’armée. Même que la station, s’il est prévu qu’elle soit construite par des ouvriers israéliens et palestiniens de la Corporation électrique israélienne, elle sera possession de l’Autorité palestinienne, des Palestiniens ayant été formés à travailler, maintenir et réparer le site.
Comme dirait notre Ségo, en voilà du gagnant-gagnant pour Israël et les Palestiniens, et gageons que Steinitz a raison de qualifier cet accord de modèle sur la manière dont Israël pourra travailler avec l’AP, concernant cette fois la fourniture en eau et l’infrastructure de traitement de l’eau des Palestiniens.
Pour info, la station d’Al-Jalameh, construite en trois ans, aura coûté 12 millions d’euros, financés en partie par l’Italie, la Norvège, l’Union européenne, le fonds d’aide au développement des Etats-Unis (USAID) et la Banque d’investissement européenne.
Pour info encore, l’accord signé en septembre 2016 entre l’AP et Israël, outre qu’il actait le transfert du contrôle des infrastructures électriques de Cisjordanie à l’AP, mentionnait également un échéancier en 48 fois de paiement de la dette de deux milliards de shekels.
Et vous savez quoi ? L’accord il fut signé en présence des avocats des deux parties : comme il se fait partout, quoi ! Vous ne l’entendez pas, vous, le doux bruit de deux Etats qui s’apprivoisent dans l’espoir de demain travailler ensemble. Je vous l’dis : chuuuuut ! Danger de paix !
Sarah Cattan
Cette AFP poursuit des buts troubles qui ne peuvent que susciter notre méfiance. Vite, du balai !
L’AFP défend Les intérêts stratégiques et économiques français, il faut le savoir, TOUT ce qui pourrait arriver qui mènerait à la paix entre les arabes et Israel est vu comme le plus grand danger pour l’économie française.
C’est la raison pour laquelle, la France en particulier, voire même Les USA, avant Trump, ne font rien pour que ce conflit cesse.
La France a tout fait en 2006 pour obtenir un cessez le feu entre Israel et le Hezbollah libanais, alors qu’Israel avait pris la mesure et commençait sa destruction des infrastructures du Hezbollah, en faisant voter la Résolution 1701 au Conseil De Sécurité stipulant qu’aucune force armée du Hezbollah ne reviendra au Sud-Liban, on a vu ce qu’il en est advenu, aujourd’hui 25.000 Missiles De toutes sortes sont á nouveau revenus à la frontière, ils sont pointés sur Israel.
Personne ne réagi, pourtant c’est une violation flagrante d’une Résolution De l’ONU par le Liban, et la France ne dit rien, elle qui à force ce Conseil á pondre cette Résolution qui met aujourd’hui en danger toute la population israélienne en danger, voilà où en est la situation, et on peut dire Merci á la France qui a mis Israel devant ce danger, et ça c’est encore plus grave que le silence de l’AFP.
Merci pour cet éclairage, il fallait le dire.