Les services de renseignement israéliens, confrontés à une série d’attaques en solitaire contre les forces de l’ordre ou des civils, ont mis en place une surveillance inédite.
Prévenir les actes terroristes par une surveillance constante des réseaux sociaux : les services de renseignement israéliens, confrontés comme leurs homologues français, à une série d’attaques en solitaire contre les forces de l’ordre ou des civils, ont mis au point une technique de profilage inédite. Nadav Argaman, le patron du Shin Bet, assure que cette nouvelle stratégie, impliquant son service et l’armée, a permis de déjouer plus de 2 000 attaques depuis le début de l’année 2016. Des chiffres impossibles à vérifier.
Ces techniques de surveillance électronique s’appliquent le plus souvent à de jeunes Palestiniens désireux de mourir en «martyrs» qui ne cachent guère leur radicalité sur les réseaux sociaux. Selon le quotidien Haaretz, près de 400 personnes auraient été arrêtés sur cette base. Les noms de 400 autres auraient été transmis à l’Autorité palestinienne. Le reste, enfin, aurait reçu la visite des services de renseignement israéliens et les membres de leurs familles avertis de possibles mesures de rétorsion. Les méthodes de lutte contre le terrorisme ne suscitent guère de controverses en Israël.
En 2014 toutefois, une quarantaine d’anciens soldats de l’unité 8 200, le «Big brother» israélien, équivalent de la NSA américaine, ont rendu publique une tribune dénonçant «le contrôle permanent de millions de personnes à l’aide d’une surveillance profonde et intrusive» à l’égard des Palestiniens et le chantage dont certains suspects font l’objet quant à leur vie privée. (NDLR : avant la reprise intensive fin 2014, des attentats à l’arme blanche, puis à la voiture bélier)
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