Les États-Unis connaissent depuis quelques mois une recrudescence inquiétante de la haine anti-juive. Les attaques contre les personnes et les biens se multiplient, en particulier dans les campus universitaires très perméables au militantisme anti-israélien.
Les incidents qui visent la communauté juive ont augmenté sur le sol étasunien de 86 % au cours du seul trimestre 2017 d’après le Centre Kantor de l’université de Tel Aviv et selon les données statistiques de l’Anti-Defamation League (ADL).
Entre janvier et avril 2017, on déplore 161 alertes à la bombe dans des centres communautaires et écoles juives, 380 cas de harcèlement et 155 cas de vandalisme anti-juif, particulièrement dans les États suivants : Californie (211 incidents), New York (157 incidents), Floride (137 incidents), Massachusetts (125 incidents). Si 5% seulement de ces incidents sont directement liés à l’élection du nouveau président Trump, 45 % se sont produits dans les campus universitaires où « l’intolérance est grandissante » selon AMCHA Initiative (étude sur 113 universités américaines).
Les auteurs de ces actes, précise le Centre Kantor, sont proches de l’extrême droite, mais aussi de la gauche radicale.
Des vagues successives d’alertes à la bombe … mais pas que !
Dans la seule journée du 9 janvier 2017, seize institutions communautaires juives ont reçu des menaces à la bombe dans tout le pays ; à Miami, à Edison (New Jersey), à Cincinnati, en Alabama, à Albany (New York), à Nashville, dans les banlieues de Boston et Detroit, à West Hartford (Connecticut), et dans la région d’Orlando. Des centaines de personnes ont été évacuées. Ces alertes ont parfois touché les mêmes institutions juives plusieurs fois de suite. C’est le cas du centre communautaire Lawrence Family à La Jolla (San Diego), évacué fin janvier puis courant février. Toujours en février, 20 alertes en 24 heures étaient enregistrées dans 13 États américains.
Au cours du seul mois de mars, les alertes suivies d’évacuation se sont multipliées dans les centres communautaires de Springfield (Massachusetts), au Jewish Children’s Museum de Brooklyn, à Rochester (État de New York), à Whitefish Bay dans le Wisconsin, à Rockville dans le Maryland, à Portland dans l’Oregon. Pendant les fêtes de Pourim, mi-mars, de nouvelles alertes à la bombe ont été reçues dans les centres communautaires juifs de Chicago, Indianapolis, Milwaukee, Houston (12 mars) puis à St. Louis, Atlanta et Boulder dans le Colorado (14 et 15 mars).
On se souvient que ces alertes à la bombe ont provoqué malaise, psychose et tensions outre-Atlantique. « La faute à Trump » clamaient les uns. « Provocations anti-Trump » rétorquaient les autres accusant d’obscurs fauteurs de troubles de chercher à déstabiliser la présidence actuelle.
Les circonstances de ces alertes, reçues par téléphone et par mail depuis l’étranger, sont désormais résolues puisque leur responsable n’est autre qu’un jeune homme de 18 ans résidant à Ashkelon en Israël. L’adolescent a été arrêté le 23 mars par la police de son pays qui refuse toutefois l’extradition demandée par Washington. Il souffrirait d’une tumeur au cerveau et de troubles autistiques d’après son avocate.
Malheureusement, force est de constater que les incidents anti-juifs, parfois d’une exceptionnelle gravité, perdurent dans tout le pays d’une façon, certes moins spectaculaire mais tout aussi préoccupante.
A New York, des croix gammées ont été retrouvées dans un jardin public de Brooklyn et dans le métro. A Evansville, dans l’Indiana, une synagogue a été visée par une balle sans faire de blessés. De nombreux cimetières juifs ont été profanés, particulièrement à Chesed Shel Emeth près de Saint-Louis, dans celui du Mont Carmel à Philadelphie, au cimetière Waad Hakolel de Rochester près de New York (début mars), au Washington Cemetery de Brooklyn. Des centaines de stèles y furent vandalisées, renversées et (ou) retournées, des portraits de défunts rayés.
Le 22 février, le vice-président Mike Pence, accompagné du gouverneur du Missouri Eric Greitens, retroussaient ses manches pour aider les bénévoles à remettre en état le cimetière de Saint-Louis. Le 28 février, le président Trump dénonçait vivement ce vandalisme antisémite devant le Congrès, promettant une « Amérique unie contre la haine ». Le 2 mars, une manifestation géante contre le racisme se tenait à Philadelphie.
Les incidents antisémites relèvent des mêmes modes opératoires et des mêmes objectifs : menacer, harceler, faire peur.
Une croix gammée associée à des menaces et à une insulte a été retrouvée sur les murs de la synagogue Agudath B’nai Israel, près de Cleveland. Une balle a été tirée sur une école primaire juive de Milwaukee (Wisconsin). A Seattle, sur les murs de la synagogue Hirsch Sinaï, des graffiti affirmaient que « l’holocauste est une histoire fausse ». Une centaine de tracts portant des croix gammées a été retrouvée dans la cour du centre Habad près de l’université de Blacksburg (Virginia Tech). D’autres et nombreux prospectus antisémites ont été distribués les 6 et 20 mai dans le Montana, dans les villes de Missoula, Whitefish et Bozeman. Dimanche soir 14 mai, un incendie criminel a sérieusement endommagé la synagogue historique de Lower East Side à New York, sans faire de blessé ; un ado de 14 ans a été inculpé quelques jours plus tard. Nouvelle profanation du cimetière juif Adath Jeshurun à Philadelphie (cinq stèles renversées) ; un mémorial d’Anne Franck a été vandalisé à Boise, dans l’Idaho.
En juin, graffiti, messages antisémites et croix gammées ont été retrouvés en pleine rue à Pittsburgh, puis chez des particuliers (les Wolf) dans l’Etat du Colorado ; en Oregon, un panneau placé sur l’autoroute accusait les Juifs d’être responsables de l’attentat du 11 septembre 2011 ; la porte d’une synagogue Habad à Colorado Springs a été couverte d’un autocollant anti-israélien ; le panneau d’entrée du camp d’été Weinstein de Richmond en Virginie a été recouvert d’une croix gammée ; trois synagogues de Los Angeles ont été visées par des alertes à la bombe ; le slogan « Free Gaza » a été tracé sur le trottoir devant l’épicerie juive Shmaltz Deli à Naperville, dans la banlieue de Chicago.
« Un cancer métastasé comme en France »
Depuis les événements de janvier, de nombreux citoyens américains révulsés par cette vague de haine anti-juive, ont manifesté compassion et solidarité : marche d’étudiants à Las Vegas, veillée à la bougie à Los Alamos (Nouveau Mexique), dialogue, soutien et surveillance des sites juifs à Scranton (Pennsylvanie), rencontres entre élus et police avec des représentants communautaires.
Mais il semble que, depuis, frayeur et consternation font place à une certaine accoutumance, y compris dans la communauté juive elle-même.
Ces « crimes de préjugé » sont de plus en plus assimilés à des faits divers épisodiques et isolés.
Une sorte de fatalité impuissante conquiert peu à peu les institutions médiatiques et juridiques locales lesquelles, de plus en plus souvent, ne prennent même plus la peine de signaler les incidents au niveau fédéral. La police, embarrassée, invoque parfois la liberté d’expression. L’ADL craint plutôt une épidémie.
D’ores et déjà, tous les établissements communautaires bénéficient d’un système de protection renforcé. Le Community Security Service (CSS), basé à New York, a développé de nouveaux moyens perfectionnés appelés Jewish Security Application (JSA).
Les Juifs américains seraient-ils de plus en plus livrés à eux-mêmes ?
James Comey, ex-directeur du FBI, déclarait début mai dernier que « le défi de la haine antijuive s’installe dans le pays d’une façon inquiétante ». Il a déploré une banalisation de cette haine qui est « une menace pour la cohésion des Américains (…) Le crime de haine est différent des autres crimes, a-t-il ajouté. Il frappe dans nos cœurs, dans notre identité, dans notre sentiment d’être. (…) C’est notre devoir, notre obligation (…) de refuser de laisser les ténèbres l’emporter. »
Dans la seule ville de New York, début mars 2017, les incidents antisémites ont augmenté de 94 % par rapport à la même période de l’année précédente. « Un contexte alarmant qui se répand dans une ambiance raciste que nous devons stopper » a déclaré le maire de la ville, Bill de Blasio (JTA, 3 mars 2017).
Après avoir condamné « ces actes répugnants » au centre communautaire juif Sidney Albert Albany, Andrew Cuomo, gouverneur de l’État de New York, s’est rendu le 5 mars en Israël et a visité Yad Vashem en compagnie du président israélien Reuven Rivlin. « Je veux dire au peuple d’Israël, comme je l’ai dit à la communauté juive de New York, que vous n’êtes pas seuls ». Cuomo a annoncé que 25 millions de dollars seraient débloqués pour améliorer la sécurité des écoles juives.
« Une pandémie de l’antisémitisme se propage partout. C’est une sorte de virus (…) un cancer métastasé comme en France, regrette Malcolm Hoenlein, important responsable des organisations juives américaines. (…). » (Times of Israël, 18 mai 2017). Aux États-Unis, poursuit-il, cette hostilité croissante envers les Juifs et contre l’État d’Israël est « partiellement légitimée par des mouvements comme BDS. »
Les campus universitaires, vivier d’antisémitisme
En 2016, un bond de 45% des actes antisémites a été enregistré sur les campus américains d’après le rapport (de 54 pages) du ministère israélien de la Diaspora (27 janvier 2017). Ce rapport vise une nouvelle extrême droite qui aurait émergé en faveur du débat présidentiel (alt-right) mais s’inquiète particulièrement des capacités de nuisances discriminatoires anti-juives de la part d’organisations de gauche.
Cette gangrène antisémite a touché les campus bien avant l’élection de Trump. D’après une enquête effectuée deux ans plus tôt (publiée dans Haaretz), le site Melty Campus conseillait en février 2015 « une vigilance accrue » quant aux possibles violences faites aux étudiants juifs. Les sites universitaires risquent de devenir des ‘’coupe gorges’’ précise le site au vu des résultats alarmants de cette enquête dans laquelle 29 % des personnes interrogées disent avoir été témoins d’antisémitisme (en 2013-2014).
Lundi 19 juin, des étudiants de la San Francisco State University ont déposé plainte contre l’administration et la présidente de l’université qu’ils accusent d’avoir laissé se propager l’antisémitisme dans un établissement d’enseignement public.
A qui profite le crime de haine en Amérique ?
L’association Students for Justice in Palestine (SJP) a été créée à l’Université de Berkeley sur le modèle du divestment movement des années 1980 : elle appelle les universités à suspendre leurs avoirs financiers en Israël sur l’argument d’apartheid avec les Palestiniens. Elle incite, plus ou moins directement, à des comportements de rejet, d’intolérance et d’intimidation à l’égard des Juifs dans les campus. Longtemps limitée, cette campagne anti-israélienne a gagné en popularité ces dernières années parmi les étudiants américains qui restent « profondément idéalistes et continueraient de croire à la possibilité de créer un monde meilleur » (Eliane Elmaleh, « American Students and Politics », revue Lisa, II, 1, 2004).
Ce besoin idéaliste de la jeunesse se reporte aujourd’hui sur des causes internationales dont l’approche et la compréhension sont souvent réduites à leur plus simple expression. C’est le cas, bien entendu, de la cause palestinienne.
L’enseignement multiculturel s’est beaucoup développé dans les universités américaines, à l’instar des nombreux départements d’études tels que les Ethnic Studies, African American Studies, Gay and Lesbian Studies, etc. Ainsi, les revendications étudiantes sont aujourd’hui dites minoritaires et (ou) identitaires. Elles ont pris le dessus sur les grandes motivations idéologiques et politiques d’autrefois.
L’appartenance au groupe a supplanté le mouvement de masse, les intérêts spécifiques et la dissolution sociale ont transformé les universités en camp de bataille où rivalités et tensions n’ont jamais été aussi fortes.
C’est dans ce contexte propice au rejet et à l’exclusion, que l’antisionisme radical a revêtu, auprès de certains jeunes en mal d’activisme militant, une sorte de justification ontologique se suffisant à elle-même, comme si la haine seule devenait à leurs yeux une cause politique, honorable et légitime.
Des graffiti et prospectus anti-juifs ont été retrouvés dans le campus de Georgetown University, près du Jewish Center (Washington D.C.) et dans celui de Princeton avec les inscriptions suivantes :
Des faits avérés de harcèlement se multiplient dans les campus et dans les réseaux sociaux sous la forme, par exemple, d’insultes adressées à des journalistes juifs (comme Julia Ioffe, d’origine russe) ou par lettres anonymes truffées de menaces comme : « Tu devrais être gazée » reçues par une étudiante du Beloit College, dans le Wisconsin. A Columbia, dans le Missouri, deux jeunes gens de 18 et 19 ans ont harcelé pendant six mois un étudiant juif de leur université. Eva Zeltser qui dirige l’association juive du campus Rohr Habad de Berkeley (Californie), a reçu des menaces de mort.
Des tracts antisémites ont été découverts à l’université de l’Illinois à Chicago les 13, 14 mars et 18 mars. Ces tracts comparent la bande de Gaza à Auschwitz, ajoutant que le territoire palestinien est « un camp de concentration » ; y figurent les hashtags « #BlackLivesMatter » (les vies noires comptent), « #WeAreAllMuslim » (nous sommes tous musulmans) et « « #StandWithPalestine » (solidarité avec la Palestine), selon WGN TV Chicago.
« Pour en finir avec le privilège blanc, il faut commencer par la fin du privilège juif », affirmaient ces tracts distribués dans le campus.
Le mouvement militant afro-américain Black Lives Matter (BLM) associe la solidarité avec la Palestine à d’autres causes comme la lutte contre la brutalité policière, l’incarcération de masse et les droits des immigrés. Aux yeux de cette organisation née en 2012, l’intégration économique des « Judéo-sionistes » dans la société américaine ne ferait pas des Juifs une « minorité respectable » mais au contraire une classe dirigeante assimilée à l’histoire capitaliste du pays. Dont acte.
Juan Thompson, journaliste de 31 ans, a été arrêté à St Louis début mars. Il est accusé d’au moins 8 alertes à la bombe contre des centres communautaires juifs. Dans son compte Twitter, ce militant noir, démocrate et antiraciste se révèle … antisémite et anti-blanc. Il risque cinq ans de prison et 250 000 dollars d’amende.
Le jeu dangereux de la gauche radicale
L’extrême gauche américaine, déjà redynamisée ces dernières années, est gonflée à bloc depuis l’élection de Trump. Elle ne décolère pas depuis la prise de fonction du nouveau président, réclame sa tête (au sens propre), hurle en chœur avec les média-bashings, défile main dans la main avec les femmes (voilées), incite à la désobéissance civile, prend en otage l’opinion publique.
En attendant d’atteindre sa cible, serait-elle prête à tout ?
Les émeutiers professionnels de cette gauche-là n’hésitent pas à recourir à des actes de vandalisme de rue, aux appels au meurtre, agressions de policiers, voitures brûlées, magasins saccagés. Cette violence est couramment présentée comme « résistante » par les médias. Dans de telles circonstances, comment ne pas imaginer que la vague antisémite actuelle n’est que l’un des aspects de cette violence.
Les manifestations du 1er mai ont dégénéré en émeutes à Chicago, Portland, New York, Los Angeles.
Le mouvement women’s Strike appelle à la décolonisation de la Palestine, soutient que « le féminisme est incompatible avec le sionisme » et qu’il faut combattre les murs du Mexique comme ceux du Proche Orient.
Deux femmes très controversées incarnent ce mouvement. Linda Sarsour, militante BDS et extrémiste voilée antisioniste, est née aux Etats-Unis mais se revendique palestinienne. Rasmea Odeh, Palestinienne membre du FPLP (classé organisation terroriste par Washington) a été inculpée et condamnée par un tribunal militaire israélien en 1970 pour deux attentats à la bombe, dont un en 1969 a tué deux Israéliens, Leon Kanner et Eddie Joffe. Après 10 ans de prison en Israël, Odeh s’est installée aux Etats-Unis en 1995, puis est devenue citoyenne américaine en 2005. Elle dirige un mouvement appelé Arab American Action Network, fondé par Mona Khalidi, épouse de Rachid Khalidi, ancien dignitaire de l’OLP devenu professeur à la Columbia University de New York.
Un autre professeur libano-américain As’ad Abu Khalil, spécialiste reconnu de droit, se définit comme un marxiste-léniniste, féministe, antisioniste et activiste BDS. Il défend le recours à la violence pour lutter contre Israël : « La justice et la liberté pour les Palestiniens sont incompatibles avec l’existence de l’État d’Israël » dit-il avec la bénédiction de la nouvelle intelligentsia américaine.
Une refondation conceptuelle tend à justifier et non condamner une nouvelle ”Internationale de la haine” contre les Juifs.
Autre élément alarmant : la banalisation du discours antisémite gagne les hommes politiques comme ce fut le cas pour les élections à la mairie de New York. Thomas Lopez-Pierre, candidat démocrate déclarait ceci : « [Dans certains quartiers], les propriétaires juifs cupides mènent un “nettoyage ethnique” des locataires noirs et hispaniques avec de l’argent d’Israël (…) ça les blesse que je dise cela, je m’en fiche ! (…) Ce n’est pas mon travail de me préoccuper de leurs sentiments. »
Dans une certaine mesure, on peut même constater que l’antisémitisme pour certains élus est en passe de devenir un argument de campagne bien plus qu’un handicap rédhibitoire.
En novembre dernier, le représentant du Minnesota, Keith Ellison, est devenu le premier adjoint de Tom Perez, ancien secrétaire au travail sous Obama, président au Comité national du parti démocrate depuis février dernier. Ellison a prêté serment sur le Coran, et non sur la Bible ; il se revendique député musulman. Ses écrits, positions et discours publics, comme son passé trouble dans l’organisation Nation of Islam brossent le portrait d’un homme ouvertement antisémite et anti-Israël.
Dès lors, on ne peut que regretter la position ambiguë du parti démocrate qui, loin de faire le ménage dans son propre camp, n’a de cesse d’opposer au regain d’antisémitisme aux Etats-Unis la politique anti-réfugiés et antimusulmans de Donald Trump. A trop vouloir distinguer les haines, on contribue à les renforcer au lieu de les combattre.
D’autre part, les démocrates américains, qui se revendiquent désormais d’un « antiracisme exigeant », taxent toute critique de l’islam radical ou de l’immigration massive d’islamophobie et d’extrême droite. Là-bas, comme chez nous en Europe, la censure empoisonne le débat public.
Comment ne pas faire un parallèle avec la France d’aujourd’hui ?
Le dimanche 19 février 2017 une marche « contre les violences policières » était organisée à Paris par la fine fleur du mouvement antiraciste comme Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, Tariq Ramadan. On y a entendu les mêmes vociférations qu’aux États-Unis avec, scandé par la foule, le « Nique la France» de la très contestable chanson du rappeur Saïdou. La marche a dégénéré très vite montrant, malgré les capuches dans les fumigènes, le vrai visage de cette gauche-là.
Jean-Paul Fhima
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