Il s’agit à la fois d’un « devoir de mémoire et un droit à la mémoire », pour le nouveau député André Villiers. « Le choix des époux Rigazio a redonné son sens et l’honneur à la République française dans cette période difficile », a-t-il évalué.
Une place des Justes parmi les nations a été inaugurée, dimanche après-midi. Une cérémonie très émouvante à laquelle ont participé, les petits-enfants de Jean-Charles et Marie-Thérèse Rigazio, Pierre Osowiechi, vice-président du comité français de l’institut Yad Vashem de Jérusalem. Ainsi qu’André Villiers, encore président du conseil départemental, Henri de Raincourt, sénateur, Abdelmajid Tkoub, sous-préfet d’Avallon, tous reçus par Jacques Bayol et son conseil municipal.
Ils secourent Laja Fajerman et ses filles
Cette inauguration fait suite à la « médaille de Juste parmi les nations », décernée en mai 2016 à titre posthume à Jean-Charles et Marie-Thérèse Rigazio. Ce couple a sauvé, pendant la Seconde Guerre mondiale, Laja Fajerman et ses filles, Fernande, Suzanne et Évelyne. Un acte qui a marqué les deux familles et les a unis à jamais.
La famille Fajerman, d’origine polonaise, vivait à Paris. Engagé volontaire, Kuszel, le mari, est arrêté par la police française le 16 juillet 1942. Déporté et assassiné le 24 juillet à Auschwitz. Seule avec ses trois filles, Laja décide de les mettre en nourrice à Stigny sur les conseils d’une voisine.
De retour dans la capitale, elle échappe à une rafle et s’enfuit à Stigny pour rejoindre ses enfants. Émus par la détresse de la famille, les Rigazio décident de l’héberger dans le grenier d’un bâtiment de leur exploitation. Ils entourent et aident la mère et ses filles. Laja travaille à la ferme et est rémunérée. Le village adopte au fil des semaines cette famille juive qui va à l’église et à l’école.
C’est face à « la planque », au centre du village, que la plaque, où est inscrite une citation de Simone Veil, a été inaugurée.
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