Le 10 juillet 1947, plus de 4500 juifs rescapés des camps de la mort nazis embarquaient au môle Saint-Louis sur le bateau « Exodus » vers la Palestine.
Qui se souvient aujourd’hui de l’un des actes fondateurs de l’état d’Israël? Pourtant, il y a 70 ans, l’ « Exodus » quittait le port de Sète en direction de la Palestine, avec à son bord plus de 4500 rescapés des camps de concentration nazis venus de toute l’Europe. Un départ clandestin sans doute, mais le début d’une véritable épopée. La Palestine est à cette époque sous protectorat britannique. Et les Anglais ont fixé un quota pour contenir l’immigration. Arraisonné par les soldats, l’Exodus sera délesté sans ménagement de ses passagers qui seront ramenés en France et en Allemagne. Le « oui » de la France concernant l’adoption d’une résolution permettant le partage de la Palestine fait pencher la balance en faveur de la création de 2 états, l’un palestinien, l’autre juif. Le 14 mai 1948, les Britanniques mettent fin à leur mandat en Palestine. C’est aussi la date de la naissance de l’Etat d’Israël. Au mois de septembre suivant, les derniers immigrants poseront enfin le pied sur la « terre promise ».
Raviver l’histoire et le devoir de mémoire
Pour commémorer le 70ème anniversaire de cet événement, la Société d’Etudes Historiques et Scientifiques de Sète et sa Région et la communauté juive de Sète et du bassin de Thau, en partenariat avec la ville de Sète et la région Occitanie, organisent les 6 et 9 juillet une série de manifestations destinées à raviver le souvenir, notamment auprès des jeunes générations, de cette date fondamentale dans le processus de création de l’état d’Israël. L’événement débutera le 6 juillet, par le vernissage d’une exposition, « Exodus : une aventure humaine » au musée de la Mer et dans le hall de la mairie. A 18h le même jour, à l’Espace Palace, Jean-Claude Santerre racontera l’épopée de l’Exodus avant la projection du film « Nous étions l’Exodus ». Le dimanche 9 juillet, à partir de 10h30, « Le temps de la mémoire », réunira sur la môle Saint-Louis des personnalités, dont Michèle Hassoun, la co-scénariste du film, mais aussi et surtout des témoins et des passagers, particulièrement le Sétois Joseph Nicoulet qui a assisté à l’embarquement. Une rencontre qui, 70 ans après l’événement, ne peut être qu’exceptionnelle. Plus de 300 personnes sont attendues. Pose d’une plaque, chorale d’enfants sous la direction du baryton Jean-Michel Ballester, exposition …ponctueront cette journée riche en émotion. En fin d’après-midi, à l’espace Palace, la SEHSSR présentera un rappel historique en diaporama, suivi d’une table ronde avec Philippe Boukara, historien au Mémorial de la Shoa, Frédéric Encel, docteur en géopolitique maître de conférence à Science Po, et Jean-Claude Santerre, historien.
» Le « oui » de la France concernant l’adoption d’une résolution permettant le partage de la Palestine fait pencher la balance en faveur de la création de 2 états, l’un palestinien, l’autre juif ».
Cette information est inexacte du point de vue sémantique, historique et juridique et révèle la volonté de réécriture de l’histoire.
Les différents plans de partition de la Palestine historique, c’est à dire du Pays d’Israël historique, Palestina étant le nom grec donné en l’an 135 par l’empereur Hadrien à la Terre d’Israël, prévoyaient un partage accordant un pays aux juifs, d’une superficie quatre fois grande que celle d’aujourd’hui : Israël devenu en 1948 l’Etat d’Israël et l’autre aux populations arabes. Les arabes dont il étaient question étaient essentiellement des migrants de travail arrivés aux début du XXème siècle des pays environnants pour profiter du dynamisme économique des juifs. Il n’y a jamais eu et il n’y a pas d’arabes « palestiniens ».
Exact les arabes ne prendront le nom de « peuple palestinien » que dans les années soixante en considérant jusque là que l’appellation « palestinien » était une ruse sioniste… De plus beaucoup des ces « arabes » sont en réalité d’origine égyptienne, turc, grec, syriaque et… hébraïque !