Dimanche, cela fera 75 ans, jour pour jour, que le premier convoi de Juifs internés dans le Loiret, dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, partait pour Auschwitz-Birkenau depuis la gare de Pithiviers. Le convoi numéro 4.
Sept autres allaient suivre : les 28 juin (convoi 5), 17 (convoi 6) et 31 juillet (convoi 13) 1942, 3 (convoi 14), 5 (convoi 15) et 7 (convoi 16) août 1942, le 21 septembre 1942 (convoi 35). En mémoire des déportés, des cérémonies vont être organisées dans les semaines à venir, pendant lesquelles les noms des internés de chaque convoi seront lus.
Parallèlement à cela, plusieurs manifestations vont être proposées pour se souvenir de ce pan de l’histoire.
Jeudi, à 20 heures, au Théâtre du Donjon de Pithiviers, Arlette Testyler, qui a été internée au camp de Beaune alors qu’elle était enfant, avec sa soeur et sa mère, témoignera.
Samedi, à 15 heures, à la médiathèque de Pithiviers, une rencontre est prévue avec Philippe Pintaux, ancien maire de Pithiviers, et Jacques Wenig, fils de Zysman Wenig, interné au camp de Pithiviers et déporté à Auschwitz en juin 1942.
Samedi, à 20 heures, un concert-création sera proposé dans la cour du Cercil à Orléans sur le thème “Quand la chanson se souvient de la Shoah”.
A partir de dimanche, 15 heures, deux expositions seront ouvertes au Cercil : “Les enfants du Vel d’Hiv, le paroxysme de la solution finale en France” et “Ecrire pour survivre, le courrier dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers”. Serge Klarsfeld animera dans la foulée une conférence, puis Catherine Thion, l’historienne du Cercil, sur “Des Juifs Orléanais dans le convoi 5”.
L’Association philatélique du Loiret et le Cercil ont souhaité rendre hommage aux internés des camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande déportés à Auschwitz. Deux timbres ont été émis. Sur le premier figure une carte écrite depuis le camp de Pithiviers par Elie Flam à sa femme et sa fille. Arrêté le 14 mai 1941, Elie a été déporté depuis la gare de Pithiviers le 15 juin 1942. Pour le second timbre, l’artiste Gilles Rapaport a été sollicité afin d’imaginer une image qui puisse incarner l’arrivée dans les camps des familles arrêtées lors de la rafle du Vel d’Hiv. Après le lancement officiel ce week-end, les timbres seront en vente au musée-mémorial des enfants du Vel d’Hiv, auprès de l’Association philatélique du Loiret et des mémoriaux de France.
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