À Brest, deux femmes ont été condamnées pour avoir diffusé des images à caractère djihadiste sur Facebook. Elles ont nié toute idéologie terroriste.
« Je suis une guerrière qui mange des Chocapic devant sa télé. » Devant le tribunal correctionnel de Brest, la prévenue brestoise ne semble pas comprendre la raison de sa présence. Jugée lundi pour apologie du terrorisme, la trentenaire dément toute adhésion aux actes terroristes perpétrés par l’État islamique.
« Les attentats sont une tragédie. Bien sûr que je suis contre ! » affirme-t-elle, tentant de convaincre les juges de sa bonne foi. De foi, il est largement question pendant les trois heures d’audience. Car si la Costarmoricaine installée à Brest depuis dix-sept ans est aujourd’hui à la barre, c’est parce qu’elle a publié des contenus considérés comme apologiques du terrorisme sur le réseau social Facebook.
Assignée à résidence en 2015
Oui, elle aimerait un état « dirigé par les lois d’Allah ». Oui, elle pense que les « Occidentaux », et la France surtout, sont « aussi des terroristes qui massacrent des civils ». Que les musulmans sont systématiquement « victimes d’amalgames les assimilant à des terroristes ».
Mais non, elle n’a « jamais voulu appeler au meurtre de croisés ». En publiant l’image d’un soldat brandissant une épée et arborant le logo de l’État islamique, la prévenue voulait partager l’image d’un « civil qui se bat pour sa terre ».
« Vous êtes au courant que l’État islamique est une organisation terroriste ? » lui lance la présidente Mathilde Panattoni. Un groupe pour qui la jeune femme « fragilisée, isolée et vivant à travers son clavier » constitue « le profil idéal ». Une « proie » déjà assignée à résidence en 2015 pour avoir publié des vidéos de décapitations…
La Brestoise a été condamnée à huit mois de prison, dont quatre avec sursis. Une jeune Perpignanaise jugée pour complicité a elle écopé d’un mois de prison ferme. Elle avait créé une adresse email utilisée par la Bretonne pour créer un compte Facebook. Compte sur lequel elle avait partagé des contenus à caractère djihadiste.
Poster un Commentaire