Une voiture a délibérément foncé sur un véhicule de la gendarmerie ce lundi sur les Champs-Élysées, à Paris. Des armes -dont une Kalachnikov- des cartouches et une bonbonne de gaz ont été retrouvées, selon des informations de BFMTV. Le conducteur, qui est mort, était connu des services de renseignement.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête après qu’un véhicule a délibérément percuté une camionnette de la gendarmerie sur le rond-point des Champs-Élysées ce lundi après-midi sans faire de blessé.
Le conducteur était fiché S
Le conducteur, qui était âgé de 31 ans et fiché S selon des informations de BFMTV, est mort. Une carte d’identité se trouvait à l’intérieur de la voiture.
INFO BFMTV – Le conducteur qui a percuté un fourgon de gendarmerie sur les #ChampsElysées est fiché S. Une kalachnikov retrouvée sur lui pic.twitter.com/pOqK7UbuWN
— BFM Paris (@BFMParis) 19 juin 2017
Lors d’un point presse, le ministre de l’Intérieur a évoqué « une tentative d’attentat ». « Une nouvelle fois, les forces de sécurité en France ont été visées. La menace est extrêmement élevée », a déclaré Gérard Collomb.
Champs Elysées : « La voiture contenait un certain nombre d’armes. L’individu est décédé » précise Gérard Collomb pic.twitter.com/e1tmxkPocH
— BFMTV (@BFMTV) 19 juin 2017
Une opération de déminage
Un escadron de la gendarmerie descendait les Champs-Élysées lorsqu’une voiture a percuté le véhicule de tête dans lequel se trouvaient huit gendarmes. La voiture s’est embrasée après l’impact.
Fourgon de gendarmerie percuté sur les Champs Elysées : « Déminage en cours et quartier bouclé » (Min. Intérieur) pic.twitter.com/zRqjV6O7je
— BFMTV (@BFMTV) 19 juin 2017
Une opération de déminage est toujours en cours, a déclaré Johanna Primevert, porte-parole de la préfecture de police. Aucun membre des forces de l’ordre n’a été blessé et aucun passant n’a été touché.
Des armes dont une Kalachnikov
Une bonbonne de gaz, des armes -dont une Kalachnikov- et de nombreuses cartouches ont été retrouvées, selon nos informations. Le ministre de l’Intérieur a ajouté que de « l’explosif » avait également été trouvé à l’intérieur de la voiture.
Un important dispositif de sécurité a été mis en place mais la situation est sous contrôle et l’incendie a été éteint. Les autorités ont recommandé aux touristes et aux Parisiens d’éviter le secteur.
Le quartier est bouclé et la circulation routière a été interrompue. Les stations de métro Concorde et Champs-Élysées-Clemenceau ont également été fermées par mesure de sécurité.
🔴 #ChampsElysées Intervention en cours des services de police. Évitez le secteur
— Préfecture de police (@prefpolice) 19 juin 2017
.@prefpolice : l’individu qui a percuté un fourgon de @Gendarmerie sur les #ChampsElysées a été neutralisé
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 19 juin 2017
« Une implosion dans l’habitacle du véhicule »
Un journaliste de Libération qui était sur place au moment des faits a évoqué une « implosion » à l’intérieur de la voiture qui bloquait une colonne de véhicules de la gendarmerie.
« Je vois une implosion dans l’habitacle du véhicule à l’arrêt, avec un jet de flamme qui sort. Les gendarmes se précipitent dans leur camion pour prendre des outils et cassent les vitres de la voiture. Un motard les aide. Ils arrivent à ouvrir la voiture, qui est toujours en feu. Ils sortent un homme et ils le tirent jusqu’au sol pendant que d’autres utilisent des extincteurs. »
Police cordon growing around #ChampsElysees pic.twitter.com/aeyqD3p6GF
— Melissa Bell (@MelissaBellCNN) 19 juin 2017
Une vague d’attentats qui a fait 239 morts
Le 20 avril dernier, les Champs-Élysées ont déjà été le théâtre d’un attentat lorsque un individu a tué par balle un policier et en a blessé deux autres avant d’être abattu. Un message manuscrit « défendant la cause de Daesh » avait été retrouvé sur un papier près de son corps et l’attaque avait été immédiatement revendiquée par le groupe terroriste.
Le 6 juin, un homme a attaqué un membre d’une patrouille de police sur le parvis de Notre-Dame de Paris, se revendiquant « soldat du califat ». Le policier agressé avait été légèrement blessé au cou. L’homme, qui était également muni de deux couteaux de cuisine, avait crié « c’est pour la Syrie » au moment où il frappait le policier, sans doute en référence à la coalition militaire internationale à laquelle participe la France pour éradiquer Daesh en Irak et Syrie.
Depuis 2012, la France a basculé dans l’ère de la violence jihadiste, avec une vague d’attentats qui a fait au total 246 morts, les dernières visant tout particulièrement les forces de l’ordre. En mars 2012, Mohammed Merah était tué lors d’un assaut du Raid à Toulouse après avoir assassiné sept personnes, dont trois enfants.
Je n’ai pas bien compris : l’individu est mort après le bouche-à-bouche des gendarmes ou parce qu’ils lui ont serré le « kiki » ?
Finalement, seul le résultat compte.
Ce qui est hallucinant c’est que cet homme fiché S bénéficiait d’une autorisation de port d’armes !
Bien d’accord avec vous, ce qui signifie que la France n’est pas prête et ne veut pas prendre conscience. C’est le détail qui fait l’analyse globale.
Merci Véronique Allouche car vous rassurez ma pensée.
La France n’assume pas, elle se croit victime d’attaques terroristes ponctuelles et rentre dans le cycle: intervention, indignation, recueillement, commémoration…elle va payer cher cette posture « munichoise »…où sont les français ??? Aux soldes, au Tour de France, où sont les résistants?