Braquage et violence sur une nounou et deux bébés juifs à Paris XX

La nounou, âgée de 27 ans, a essayé de se défendre. Il l’a frappée, l’a enfermée dans une des chambres, a tiré les rideaux, l’a ligotée au pied d’un lit pendant qu’il dépouillait l’appartement. 

Vingt minutes de terreur. Un braqueur a surgi à sa porte, un collant sur le visage, l’a jetée à terre avec les deux bébés qu’elle gardait, âgés de 7 et 18 mois, et a pointé son revolver sur sa tempe. «Les bébés criaient. Il les a mis en joue !», s’indigne une source proche du dossier. «Un truc de fou».

Les faits ont eu lieu mardi, en plein après-midi, rue de la Réunion (XXe), dans le quartier Buzenval, à Paris. Ce mercredi, les parents sont allés déposer plainte au 36, quai des Orfèvres. Jeudi, les bébés, qui ont été également frappés, seront reçus à l’UMJ (Unité médico-judiciaire) afin que les médecins établissent leur traumatisme et leur préjudice physique pour les suites judiciaires. Le braqueur avait visiblement repéré ses proies. «Il savait que la nounou promenait tous les jours à 15 heures les bébés dans une double poussette au parc. Il les a suivis et les a attendus».

Frappée, enfermée dans une chambre, ligotée

Le cauchemar a alors commencé. Le braqueur est rentré dans l’appartement. La nounou, âgée de 27 ans, a essayé de se défendre. Il l’a frappée, l’a enfermée dans une des chambres, a tiré les rideaux, l’a ligotée au pied d’un lit pendant qu’il dépouillait l’appartement. Il lui a retiré son téléphone. Et l’a menacée de la tuer et de la violer.

Le malfrat a alors retourné tout l’appartement, fait main basse sur les bijoux et des montres de luxe, Rolex, Audemars Piguet. Et est reparti également avec le coffre-fort et 40 000 euros en liquide. Au total, le préjudice s’élève à 120 000 euros. La nounou, finalement, arrivera par la fenêtre sur cour à crier au secours et alerter deux voisines. Jusqu’à l’arrivée de la police.

L’enquête ouverte pour agression avec arme a été confiée à la police judiciaire parisienne. Famille, nounou «très traumatisée», voisins ont été auditionnés. L’appartement a été ratissé par les techniciens de la police scientifique à la recherche de traces et ADN.

Certains se demandent si ce crime prémédité n’a pas une connotation antisémite. La famille de confession juive avait accroché à sa porte une Mezouza.

Source leparisien

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