Lors de la venue de Sergueï Lavrov à la Maison Blanche, le 10 mai dernier, le président américain l’aurait mis au fait d’une vaste cyber-opération menée par Israël contre Daesh, qui a notamment permis de mettre en évidence les nouveaux types de bombes élaborés par le groupe jihadiste, pour s’attaquer à des avions.
Donald Trump a-t-il éventé une opération pourtant classée « top secret »? Selon de nouvelles révélations publiées mardi par le New York Times, le président américain aurait transmis des informations hautement sensibles à la Russie, lors de la venue du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la Maison Blanche, le 10 mai, concernant une opération de cyber-renseignement menée par Israël contre Daesh.
Cette opération consistait pour le Mossad, le renseignement israélien, à pénétrer informatiquement dans une cellule de commandement du groupe jihadiste en Syrie, en charge de fabriquer des explosifs.
Opération sensible
C’est au cours de cette intrusion informatique qu’Israël a mis en évidence le fait que Daesh avait pour projet d’élaborer des bombes destinées à être cachées dans des appareils électroniques, tels que les ordinateurs portables et les tablettes, embarqués ensuite dans des avions de compagnies occidentales. Les services israéliens ont par ailleurs découvert pendant cette opération les méthodes de déclenchement de ces charges explosives.
Autant d’informations sensibles qu’Israël avait partagé dans la plus grande discrétion avec son allié américain, ce qui avait notamment poussé Washington à prendre des mesures radicales en interdisant les ordinateurs portables et tablettes en cabine, à bord des vols en provenance de certains pays du Moyen-Orient.
Des informations partagées avec Moscou
Problème: le président américain n’aurait pas gardé ces informations, pourtant classifiées, pour lui. Au contraire, il les aurait partagées avec Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe. Autre problème: les méthodes employées par le Mossad au cours de cette cyberopération sont les mêmes que celles qu’il utilise pour « attaquer » l’Iran et la Corée du Nord.
De quoi énerver passablement Israël, qui craint par dessus tout que la Russie ne transmette les modalités de l’opération de cyber-renseignement à l’Iran, et que Téhéran se resserve des informations révélées pour neutraliser des outils israéliens, par le biais de son contre-espionnage.
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