« Israël-Judée/Samarie-Palestine »- Les Arabes ont conquis ce territoire d’Asie de moins de 30 000 km2, il y a 14 siècles et y ont vécu d’une manière sporadique et nomade. La Bible désigne cette région sous les noms de Judée/Samarie et Israël et les Juifs y vivent depuis 30 siècles. Ils sont revenus plus massivement depuis un siècle, depuis la fin de la 1èreguerre mondiale et la chute de l’empire ottoman.
« Qui occupe quoi ? »
Ce narratif est rappelé ici, car les revendications palestiniennes sur cette terre sont basées sur une imposture, « l’occupation » – En fait, tout esprit objectif doit se poser la question « qui occupe quoi ? », en s’informant dûment sur l’histoire de la région et surtout l’historique des évènements depuis un siècle[1].
S’appuyant sur certains versets du Coran, la majorité des Arabes refusent la souveraineté de tout mécréant sur tout territoire conquis par leurs ancêtres, et ceci est aussi valable pour l’état d’Israël que pour l’Espagne ou le sud de la France. La situation est plus aigüe pour Israël, car il s’agit d’un territoire proche de l’Arabie, et d’une nation qui renaît après plusieurs défaites de l’Islam et des Arabes. Deux pays arabes ont signé un traité de paix avec Israël, l’Égypte et la Jordanie, mais dans leur esprit, il ne s’agit que d’une trêve dans leur lutte pour récupérer quelques milliers de km2 et évincer les mécréants, Chrétiens et Juifs. Depuis 25 ans, les Palestiniens ont refusé tout accord territorial proposé, même le plus avantageux, leur objectif étant de « jeter les Juifs à la mer »[2].
Rappelons ici qu’entre 1948 et 1973, 900 000 juifs ont dû quitter les pays arabes en y laissant leurs biens et leur mémoire, que les pays arabes sont pratiquement « judenrein », que les Chrétiens d’Orient en 1948 représentaient 20% de la population du Moyen Orient et qu’aujourd’hui ils ne sont plus que 5%, suite à plusieurs nettoyages ethniques, aussi bien en Syrie/Irak qu’en Égypte[3].
Une arme diplomatique et financière
La Communauté arabe de la Palestine mandataire perçoit toute paix avec Israël comme un échec de la lutte anti-juive qu’elle mène depuis un siècle. Ne pouvant gagner la partie par les armes, elle a trouvé dans le statut de « victime de l’occupation » une arme de choix diplomatique et financière, pour décrédibiliser Israël sur le plan international et l’affaiblir sur le plan intérieur. L’Onu et l’Europe financent avec beaucoup de générosité le narratif palestinien et la saga de « territoire occupé », une bonne partie des milliards d’euros reçus étant utilisés pour payer des terroristes ou leurs familles, fabriquer des missiles et des roquettes et creuser des tunnels pour envahir Israël.
Quant aux Arabes, ils financent les ONG locales dont l’objectif est la déstabilisation et la destruction de l’état d’Israël.
Le désengagement unilatéral israélien en 2005 de la bande de Gaza a entraîné l’installation d’un régime terroriste du Hamas, affilié aussi bien à l’État islamique qu’à l’Iran, et n’a pas empêché les medias occidentaux de désigner ce territoire de « prison à ciel ouvert ». Tout désengagement unilatéral, même partiel ou négocié de Judée Samarie (Cisjordanie) entraînera les mêmes conséquences et aura les mêmes résultats, un terrorisme anti-israélien accru et plus dangereux et la même saga sans fin de « l’occupation »[4] .
Sur le plan stratégique à moyen et long terme, il ne reste comme choix pour Israël que le maintien du Statu Quo. Ce Statu Quo doit être géré au mieux, surtout sur le plan de l’information au niveau international[5]. L’annexion ou non de la zone C de Judée-Samarie, où on compte un demi million d’Israéliens et une centaine de milliers d’Arabes dépendra du contexte politique du moment, notamment des relations avec les états arabes sunnites qui ne souhaitent nullement voir émerger un état palestinien.
La gauche israélienne : idéologue plutôt que réaliste
Devant cette impasse imposée par l’adversaire et ces velléités de fausses négociations, l’unité politique à l’intérieur du pays est primordiale. Il est grand temps que la gauche israélienne comprenne qu’il n’y a aucune chance qu’un chef palestinien signe un véritable accord de paix, quel que soit le prix que l’Israélien est prêt à payer[6].
Notes
[1] Voir http://www.nuitdorient.com/n741.htm & http://www.nuitdorient.com/n7311.htm
[2] Voir http://www.nuitdorient.com/n7.htm
[3] Voir http://www.nuitdorient.com/n721.htm & http://www.nuitdorient.com/n7210.htm
[4] Voir étude en anglais du Centre Begin-Sadate d’études stratégiques à l’Université Bar-Ilan en Israel : https://besacenter.org/perspectives-papers/overdramatization-israel-dilemma/
Voir aussi http://www.nuitdorient.com/n723.htm
[5] http://www.lphinfo.com/guilad-erdan-va-lancer-nouvelle-offensive-de-hasbara/?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=Newsletter+quotidienne
[6] L’Institut Maagar Mo’hot et le quotidien Israël Hayom ont réalisé un sondage. 75% des personnes interrogées pensent qu’aucun accord de paix ne sera possible entre Israël et l’Autorité Palestinienne, contre 25% à peine qui sont optimistes. 87% des personnes interrogées préfèrent préserver le Statu Quo plutôt que de céder la Vieille ville de Jérusalem, seuls 13% seraient prêts à ce sacrifice pour la paix.
Albert Soued
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