Lorsqu’il a présenté son projet de loi sur la moralisation de la vie publique, le garde des Sceaux François Bayrou fut plutôt bien accueilli, son texte visant en effet à redonner confiance dans la vie démocratique.
Le dit texte est pour autant jugé encore perfectible dans la classe politique, et par nombre d’associations qui comptent bien intervenir dans la consultation promise.
De ce projet de loi constitutionnelle, ambitieux puisqu’il vise moraliser la vie politique, et notamment parlementaire, eh bien Alain Jakubowicz, Président de la Licra, dit que le compte n’y est pas, et pour nous en parler, il nous a réunis à une conférence de presse à la Licra, hier.
La Licra, nous, on est à donf avec, même si on a du mal encore à digérer qu’ils se constituèrent partie civile dans le procès fait à Georges Bensoussan. Mais bon. Ne firent-ils pas, là encore, le job, tout le job, rien que le job. Leur mission, quoi.
Alors, nous y sommes allées, à 2 de Tribune, à la Conférence. Car ça urgeait, le texte, présenté le 14 juin en Conseil des ministres, devant être débattu au Parlement cet été et à la rentrée pour la partie constitutionnelle. Et au titre des premières contributions au débat, on constate quoi ?
La disparition d’un engagement d’Emmanuel Macron: l’interdiction pour tous les détenteurs d’un casier judiciaire non vierge de se présenter à une élection. Et la LICRA, eh bien elle souhaite que toutes les personnes condamnées pour racisme, antisémitisme, négationnisme ou homophobie et toutes autres formes de discrimination ne puissent plus se présenter au suffrage des Français. Pour Alain Jakubowiczen effet, la probité doit être envisagée dans un sens plein et entier : celui de la droiture et du respect des valeurs fondamentales de la République, et non se cantonner aux délits dits financiers.
Des individus sanctionnés pour des délits relevant du racisme contestent l’égalité entre les Hommes, explique le Président de la LICRA, Comment dès lors pourraient-ils prétendre les représenter tous ? Il sont rompu notre pacte social en divisant la communauté nationale alors que leur rôle est de la réunir : la République, conclut-il, doit leur signifier que leur nom n’a rien à faire sur un bulletin de vote.
Rappelant l’état actuel du projet de loi, la LICRA constate qu’a été abandonnée l’idée d’exiger un casier judiciaire vierge aumoment du dépôt des candidatures, et propose donc un amendement essentiel, intitulé Tolérance zéro, listant les 18 délits qui doivent rendre inéligible : Quiconque aura fait l’objet d’une condamnation pénale définitive rendue au nom du Peuple Français pour les faits susmentionnés doit être privé du droit de se présenter aux élections.
Voilà la LICRA qu’on aime, nous, celle qui dit que le gouvernement ne doit pas suivre la rue, mais lui montrer la voie, celle qui dit qu’avoir été condamné pour racisme , c’est une tache qui doit conduire à l’inéligibilité, parce que voir sur un bulletin de vote le nom d’une personne ainsi condamnée est aux antipodes du combat de la LICRA, qui se veut veilleur, guetteur, gardien du temple.
Alors, la LICRA, elle a rédigé une Charte Antiraciste qu’elle propose à la signature de tous les candidats aux législatives, sous forme d’engagement solennel pour redonner à la parole publique force, tenue, dignité et éthique, la France étant fille des Lumières et à l’origine de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : à ses représentants d’être garants de cet héritage et de combattre, sans faiblesse, sans complaisance et sans ambigüité, la prolifération des extrémismes.
Alors, cette charte, qui parmi les 7882 candidats l’a-t-il signée ?
Le Président, lui, l’a signée, mais l’inénarrable Mélenchon, vous savez quoi ? Il n’a pas eu le temps et il ne l’a donc toujours pas signée.
François Fillon l’a validée mais ne signe jamais de Charte(là, nous on n’a pas compris), et au final, ils ne sont que 420 à l’avoir signée : 31% du PS, 17% de REM, 18% d’EE Les Verts, 7 % de LR UDI, 5 % de la France Insoumise. Allez comprendre.
Bon, la LICRA, elle nous dit espérer avoir avant le deuxième tour 800 signatures. Nous, on signerait tout de suite.
Sylvie Bensaid et Sarah Cattan
« Un crime aurait peut-être pu être évité si la police avait investi les lieux plus tôt, a-t-il dit, estimant qu’elle était très gênée par cette histoire. Les agents de la BAC Nuit ont en effet attendu des renforts avant de pénétrer dans les lieux une heure plus tard, après le décès de Sarah Halimi. Les policiers n’ont pas investi cet appartement. [C’était] très aisé de le faire… , ont ajouté les avocats. » – http://francedailynews.info/?qp=1cj26o0-sarah+halimi
N.B. Il n’aurait fallu en effet,que quelques minutes pour constater que l’assassin n’était par armé, a force d’interroger la famille malienne Daore, d’autres voisins ..
« Contactée, la préfecture de police de Paris ne souhaite pas commenter une instruction en cours. Le parquet précise quant à lui que la responsabilité des policiers n’est absolument pas engagée à ce stade de la procédure. »
En plein contexte terroriste, ce sont des situations très difficiles à apprécier pour les forces de l’ordre , précise Me Alain Jakubowicz , président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), joint par telephone – fameuse interview du Point du 23 mai (http://www.lepoint.fr/societe/le-meurtre-de-sarah-halimi-est-il-antisemite-23-05-2017-2129688_23.php)
Pas si sympathique que ca, le sieur Jakubowitz! Certains iront jusqu’a parler de mauvaise foi politiquement correcte.
Après l’affaire Bensoussan, la LICRA s’est encore distinguée par sa grande pudeur suite au meurtre de Sarah Halimi.
Pas un mot dans le magazine et les courriels que je reçois (plus pour longtemps).
Elle ne se sent donc pas concernée par cette affaire dont le mobile antisémite aurait pu au minimum être évoqué.
Il ne faut pas faire de peine à nos amis de gauche et « ne pas faire le jeux des islamophobes ».
Monsieur Jakubowicz fait le jeu de tous et ne défend personne à part ceux qui l’utilisent.
Il est un théoricien de la discrimination qui englobe le magma derrière lequel se cachent les bourreaux.
C’est le représentant, la caution d’une idée en complète distorsion avec la réalité.
C’est un pare-feu qui devrait être désactivé et remplacé par un anti-virus.
« voilà la LICRA qu’on aimerait »!
Bien à vous.