Israël Is Forever, la fierté juive

IIF, tu connais, Toi, Lecteur ? Israël is Forever. Association créée en Israël il y a deux ans par Jacques Kupfer, et ayant fait un enfant en France il y a 9 mois, où l’assoc est dirigée par Jérémie Herscovic Czarnobroda. Je les ai découverts lorsqu’ils reçurent après son procès  Georges Bensoussan, pour parler … de la place des Juifs en France, et ils m’avaient bluffée, ces jeunes qui conclurent la soirée par ces mots : Nous ne baisserons plus la tête, nous allons redevenir visibles.

Alors, Jérémie Herscovic Czarnobroda, je l’ai rencontré lorsque lui et ses amis d’IIF sont rentrés de Jérusalem,  il y a 3 jours.

Tribune juive : Jérémie, pourquoi IIF était-elle à Jérusalem ? 

Jérémie Herscovic Czarnobroda : Revenir à Jérusalem en 1967, découvrir le Kotel pour la première fois de sa vie mais pleurer des larmes de 2 000 ans, c’est cela le Sionisme. Entonner l’ Hatigva sur le mont du temple, 1er lieu saint du peuple juif, c’est cela le Hadar, la fierté juive. C’est ce que nous, Israel Is Forever, avons fait le 25 mai, lors du Yom Yeroushalaim.

Tribune juive : Pourquoi ?

Jérémie Herscovic Czarnobroda :  Pourquoi ? Parce que nous avons été confisqués de notre premier lieu saint, le Har Habait qui est le lieu vers lequel toutes nos prières quotidiennes se tournent depuis 2 000 ans. Parce que notre légitimité nous y confère un droit naturel historique. Parce que nous nous sommes installés depuis des décennies dans une insupportable habitude visant à ne pas froisser le monde arabe qui s’embrase à chaque fois qu’une lettre hébraïque chantée, écrite ou priée est exprimée. 

Tribune Juive : pourquoi IIF était-elle à Jérusalem ?

Jérémie  :  Nous avons tellement rasé les murs, que nous en avons pris un et l’avons installé comme notre lieu saint. Au nom de quoi, et de qui, devons-nous supporter la dictature du monde arabe sur le mont du temple ? De quel droit n’avons-nous pas le droit de prier sur le Har Habait ? Au nom de quoi n’avons nous pas le droit d’y monter librement ? Au nom de la paix des peuples ? Mais cette paix, cela fait 70 ans que le peuple d’Israel implore ses voisins d’une paix, au prix même parfois de sacrifices quasi-inacceptables. 

Tribune juive : Des sacrifices quasi-inacceptables ?

Jérémie  :  La remise des clés du Har Habait au Waqf par Moshé Dayan en est l’un des pires jamais concédés. La paix n’inclut-elle pas d’ailleurs la tolérance et la liberté des cultes sur le Har Habait, comme à Hebron (où jadis les juifs n’avaient pas le droit de monter plus haut que la 4ième marche d’escalier menant au caveau des patriarches), comme à Paris, Londres, et New York ? Le tolérant roitelet de Jordanie n’a d’ailleurs pas manqué de condamner la mélodie israélienne en incriminant des colons qui ont souillé Al Aqsa. Ils disent Colons? Les militants d’Israel Is Forever habitent Paris, Tel Aviv et Jérusalem, et n’ont pas reconnu de personne exerçant une quelconque domination sur un territoire envahi parmi nous. Ne sont-ils d’ailleurs pas, eux-mêmes, installés depuis 1922 sur 75% de la Palestine du mandat britannique ?

Nous n’avons donc pas de leçon à recevoir du Roi des squatters. Souiller Al Aqsa? Mais entonner la Marseillaise devant la Mosquée de Paris, est-ce souiller la Mosquée de Paris ? Allons, allons… 

Tribune juive : C’est ce qu’est venu dire Israel Is Forever ?

Jérémie  : Israel Is Forever  est venu apporter une piqure de rappel sur notre légitimité sur notre 1er lieu saint, occasionnant au passage un débat portant sur nos droits sur le mont du temple parmi la classe politique israélienne. 

Tribune juive : tout un symbole alors ?

Jérémie  :  Le début d’un réveil ! Jabotinsky nous enseignait que nous devions entrer par la porte chez nous et nous comporter en propriétaire. Alors, nous retournerons au mont du temple, par la grande porte, et nous y chanterons nos prières de joie encore, encore et encore avec la fierté d’un prince de retour dans sa citadelle.

Interview recueillie par Sarah Cattan