Contrairement aux prévisions et aux articles cyniques et parfois malveillants de certains journalistes, la visite historique du président Donald Trump en Israël s’est passée correctement, et s’est déroulée selon un protocole strict et agréablement décontracté, à la fois.
Il faudrait surtout rendre hommage et féliciter tous ceux, Israéliens et Américains, qui ont permis un déroulement honorable, et sans incidents majeurs, d’une visite si complexe et si compliquée sur tous les plans.
Il est regrettable que certains observateurs et commentateurs israéliens aient préféré focaliser les images et leurs analyses sur des couacs futiles et insignifiants, en donnant également un temps de parole démesuré à un député grotesque de la Knesset pour son comportement vulgaire et déplacé lors du premier accueil à l’aéroport. Il est bien temps que les médias israéliens se conduisent plus sérieusement, cessent d’être provinciaux, et prennent enfin leur responsabilité dans la diffusion de leurs reportages.
Sur le fond et c’est là l’essentiel, cette visite a réussi à redonner confiance et espoir aux Israéliens dans la marche à suivre. Le président américain a prouvé son amitié sincère pour le peuple juif et l’Etat d’Israël.
La visite au Kotel et le discours au musée national prouvent qu’il existe un lien profond et indéniable des Juifs avec la Terre d’Israël depuis les temps bibliques. Pour la première fois, un président américain en exercice a franchi la « ligne verte » en visitant la vieille ville de Jérusalem. La présence de policiers et d’agents de sécurité israéliens prouvent aussi que la souveraineté israélienne devrait être acquise dans chaque négociation future.
La longue visite solennelle à Yad Vashem renforce également le combat contre la barbarie d’hier, mais surtout celle d’aujourd’hui, pour que « plus jamais » le peuple juif ne replonge dans les années sombres de l’Histoire.
Sur le plan géopolitique, il est clair que le retour en force des Américains dans la région écarte une longue et exclusive présence russe. Il vise l’Iran pour l’empêcher de régner dans cette région du monde, grâce à la ruse et les actes terroristes. Désormais, le Hezbollah et le Hamas se trouvent dans le collimateur des Américains comme le sont al-Qaida et Daesh.
La rencontre au sommet de Ryad avec une quarantaine de chefs arabo-musulmans redonne à l’Arabie saoudite un rôle majeur dans la conduite du monde arabe mais aussi dans le combat contre l’étendard chiite. Contrairement à Obama, Trump a intelligemment refusé d’intervenir dans les affaires intérieures de l’Arabie saoudite et n’a pas prononcé avec prétention des discours moralistes.
Ce fut le cas aussi à Jérusalem et à Bethléem. Le président Trump a voulu créer, tout d’abord, un climat de confiance et apaiser les esprits. En bon dealer, il préfère préparer le terrain et écouter sans animosité les deux parties pour pouvoir décider enfin de la marche à suivre.
Le dialogue avec les Palestiniens reprendra sans condition préalable et seulement après que Mahmoud Abbas ait décidé d’arrêter l’incitation à la haine, les actes terroristes et le versement de salaires aux auteurs d’attentats.
Plus que jamais, Israël se trouve en position de force. En revanche, le Premier ministre Nétanyahou doit saisir cette occasion inouïe en présentant à notre allié américain un plan courageux et audacieux qui sera acceptable par la majorité des Israéliens.
Freddy Eytan
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