Pèlerinage à la synagogue de La Ghriba à Djerba : cette année c’était du vendredi 12 au dimanche 14 mai.
Ce pèlerinage existe depuis toujours, sans doute depuis des centaines d’années. Les Juifs auraient débarqué sur l’île après la destruction du Premier Temple par Nabuchodonosor ou peut être seulement après la destruction du Second Temple sous Titus: quatre, trois, deux millénaires ?
Les Tunisiens pensent qu’il est capital que ce pèlerinage attire beaucoup de fidèles venus de France, de Russie, de Belgique, de Hollande, d’Israël. Quand la manifestation obtient un franc succès, la saison touristique s’amorce sous de bons auspices et l’industrie hôtelière du pays peut espérer des taux de remplissage satisfaisants. Sans doute parce que ça se passe au mois de mai qui est le mois où la plupart des vacanciers décident de leur destination pour l’été. Si la Tunisie est boudée au moment du pèlerinage cela veut dire que le pays n’a plus la cote ou qu’ elle suscite des réticences d’ordre sécuritaire ou politique. La Ghriba permet aux Tunisiens de savoir à l’avance ce que va leur réserver la saison à venir :
Une hirondelle qui fait le printemps!
Allons directement à la réponse : la « ziara » (pèlerinage) a attiré une foule de plus de 3.000 personnes. D’abord les 800 Juifs de Hara Kebira et de Hara Srira,quartiers non loin de la synagogue, ensuite des pèlerins venus de Hollande, de Belgique, de France. Il y a eu 130 Israéliens venus à Djerba après une escale à Rome ou à Francfort. C’est beaucoup plus que l’année précédente et, dans l’enceinte de la synagogue, dans celle de « l’oukala » (caravansérail), dans la rue d’accès et les chemins , il fallait jouer des coudes pour progresser.
Une grande ferveur, des chants et des danses la visite du Grand Rabbin de Djerba, celle du représentant de la religion musulmane et puis vinrent le Ministre de l’ Intérieur, le Chef du gouvernement tunisien, l’Ambassadeur de France, l’Ambassadeur des Etats-Unis au milieu d’une foule compacte que les gardes du corps maintenaient à distance. Que l’on ne me dise pas : « avant , Il y avait plus de monde » , en raison de la configuration des lieux, il ne pouvait y avoir davantage.
Il y avait une sacrée ambiance : les bouteilles de Boukha (Eau de vie de figue) étaient vidées à peine ouvertes, et les cris et les chants interrompaient la vente aux enchères des « ramounim » (objets en argent en forme de grenade) destinés à l’ornement des sephers Torah qu’on allait promener au cours de la procession.
Les autorités tunisiennes risquaient gros : un attentat terroriste aurait ruiné tout espoir de réamorcer la pompe à touristes. Elles ont mis le paquet : police, Garde nationale, Compagnie d’intervention rapide, sentinelles, tireurs d’élite, véhicules blindés, hélicoptère, avion de reconnaissance, tout a été mis en œuvre pour assurer la sécurité et ne laisser aucune possibilité aux malfaisants. Et tout s’est très bien passé .
https://youtu.be/XsQObWq2j60
Un pays qui n’arrive pas à protéger ses Juifs de la violence terroriste ne saurait être une terre d’accueil et de tourisme. La Tunisie a compris qu’il lui fallait montrer qu’elle restait le pays ami. La coexistence sans aucun heurt des Juifs et des musulmans à Djerba est la démonstration que le fameux « vivre ensemble » cher à la Gauche française, n’est pas un pur slogan mais une réalité. L’école talmudique de Hara Kebira fonctionne avec la bénédiction des autorités de l’ Éducation nationale tunisienne. Dans les cours complémentaires tunisiens, il y a 600 élèves dont 70 sont Juifs et le calendrier et l’horaire des cours sont arrangés pour respecter les Shabbat et les fêtes religieuses juives.
André Mamou
Difficile d’avoir une attitude plus galoutique que celle de ces juifs qui retournent en Tunisie, même en touristes.
C’est le pays de leur enfance ! Et les Juifs français livrés par la police nationale aux nazis pour y être exterminés, les survivants ne sont-ils pas revenus en France ? Ne jugez pas les gens avec autant de mépris : Chacun d’entre nous sait comment il doit diriger sa vie et il a droit au respect.
À la seule difference les juifs francais voir les juifs allemands sont retournes dans leurs pays redevenus démocratiques.
Contrairement à la Tunisie qui malgré sa révolution et l’installation de sa democratie fantoche reste gouvernée par des anti-Israelien et anti-juifs. La façade est purement commerciale et pour ma part mes parents ont été chassés de cette « belle et touchante » Tunisie et n’y ont jamais remis les pieds.
Ceux qui veulent vivre le reste de leur vie dans le pays où ils sont nés ne doivent pas être exposés à la dérision .