La Fondation France Israël et sa Présidente, Nicole Guedj, ancien Ministre, appellent à la mobilisation républicaine et à s’engager autour d’Emmanuel Macron. Entretien.
Tribune juive : Pourquoi avoir rejoint Emmanuel Macron?
Nicole Guedj : J’ai rencontré Emmanuel Macron à plusieurs reprises avant qu’il ne s’engage dans son projet présidentiel. Il m’a notamment invitée à l’accompagner en Israël en 2015, alors qu’il était encore à Bercy, Ministre de l’économie. J’ai découvert un homme politique différent. Différent dans sa vision du monde, un homme politique authentique, pas un politicien.
J’ai également été touchée par sa proximité avec Israël, son admiration pour cette Nation créée par de grands hommes et vivant aujourd’hui au rythme des starts ups, dans le dynamisme et la croissance.
Enfin, j’ai moi-même mené des combats politiques avec un slogan « Ni de Droite, Ni de Gauche » et créé, en son temps, un mouvement «Nouvelle Génération Républicaine».
Force est de constater nos convergences de vues!…
Emmanuel Macron représente une nouvelle génération politique qui veut faire oublier les vieux clivages et renouveler un personnel politique, qui, pour une grande part, est aujourd’hui dépassé et trop attaché à des héritages, des droits acquis.
Tribune juive : En quoi son mouvement « En Marche » est-il précurseur d’un nouveau mode de gouvernance?
Nicole Guedj : Nous aspirons tous à un nouveau mode de gouvernance, dans lequel se côtoieront hommes politiques d’expérience et acteurs du secteur privé, de la société civile ou associative.
Ce à quoi je suis le plus attachée, c’est certainement au fait qu’Emmanuel Macron apparait comme un ardent défenseur de toutes les valeurs et tous les droits pour lesquels je milite depuis toujours.
J’ai l’intime conviction que le renouveau qu’il incarne, permettra de donner une chance au plus grand nombre. Il plaide en effet, sans complexe et pour tous, pour le succès et la réussite, mais également la solidarité et l’entraide.
Il incarne la défense de l’Europe, l’ouverture vers le monde et l’amitié avec Israël. Il est enfin un combattant authentique des idées extrémistes et radicales, notamment, celles du Front National.
Aujourd’hui, c’est le premier des combats que je mène avec lui, sans état d’âme ni hésitation, de toutes mes forces.
Tribune juive : Vous appelez à voter dimanche 7 mai pour Emmanuel Macron. Que dites-vous aux réfractaires et à ceux qui hésitent encore?
Nicole Guedj : En 2002, aux côtés de Jacques Chirac, je m’étais sentie humiliée de voir dans mon pays, Jean Marie le Pen, se maintenir au 2eme tour d’une élection présidentielle mais si fière de voir toute la France se mobiliser pour faire barrage au FN.
Aujourd’hui, hélas, la mobilisation générale n’est pas au rendez-vous et les calculs politiciens vont bon train. Je les condamne et rappelle, s’il en était besoin, notre devoir citoyen, républicain, tout simplement humain, de s’opposer aux thèses extrémistes, négationnistes et révisionnistes de Marine le Pen.
Tribune juive : Vous revenez d’un voyage où vous avez conduit une délégation de petits enfants de Justes en Israël -sur laquelle nous reviendrons- Que pouvez-vous nous en dire, au regard des enjeux présidentiels ?
Nicole Guedj : Les Justes parmi les Nations, héros français qui ont sauvé des juifs au péril de leur vie, avec humilité et tant de sincérité, ont lavé l’honneur de la France durant la seconde guerre mondiale. On entend aujourd’hui beaucoup et abusivement parler « d’identité nationale ». En défendant des valeurs de tolérance, de laïcité et d’humanité, ce sont, à mes yeux, les Justes parmi les Nations qui ont le mieux incarné notre identité française.
En niant la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv, Marine le Pen a commis une faute de plus, impardonnable. Pas une voix ne doit manquer pour lui faire barrage. Emmanuel Macron peut compter sur le soutien de Nir Barkat, maire de Jérusalem, qui nous a reçus dans sa mairie et m’a chargée de remettre une lettre d’encouragements au candidat d « En Marche »…Kadima!
Propos recueillis par Sylvie Bensaid
Bonjour.
Depuis 2010 j’ai fait mon Alyah et ne regrette qu’une chose : ne pas l’avoir fait avant.
Ce qui se passe en France à tous niveaux sent le soufre pour tous les Juifs.
Quant à soutenir Macron qui flirte ouvertement avec l’UOIF c’est en core pour les Juifs se tromper de combat.Préparons nous à des lendemains qui ne chanteront pas.