Deux Juifs de la diaspora seront pour la première fois associés à la cérémonie officielle du Mont Herzl, dont le co-fondateur du programme Taglit-Birthright. Les autres personnalités qui allumeront le flambeau de l’indépendance ont été choisies pour leur contribution à la ville de Jérusalem.
Comme chaque année, quatorze personnalités allumeront un flambeau le Jour de l’Indépendance de l’Etat hébreu, lors de la cérémonie officielle organisée au Mont Herzl, à Jérusalem. Et comme chaque année, le casting de cet allumage solennel n’est pas anodin. A l’occasion du 69e anniversaire de l’Etat d’Israël, qui sera marqué ce lundi 1er mai à la tombée de la nuit, la ministre de la Culture, Miri Regev, a ainsi souhaité mettre à l’honneur des Juifs de la Diaspora, afin de symboliser le lien unissant les Juifs du monde entier et Israël.
Une fois n’est pas coutume, deux Juifs non israéliens feront partie des heureux élus. Il s’agit d’une part du rabbin Marvin Hier, le fondateur du Centre Simon Wiesenthal aux Etats-Unis, qui s’était illustré en janvier dernier en prononçant une prière lors de l’investiture du président américain Donald Trump. Et d’autre part, de l’investisseur de New York Michael Steinhardt, un philanthrope de 76 ans qui a cofondé avec Charles Bronfman le programme Taglit-Birthright Israel.
Etabli en 1999, ce programme a permis à quelque 500.000 jeunes Juifs âgés de 18 à 26 ans, de visiter gratuitement Israël pendant dix jours. Non sans soulever certaines réserves. Le mois dernier, 575 étudiants juifs américains se sont par exemple inquiétés de savoir si les promoteurs de Taglit-Birthright comptaient sélectionner les prochains candidats au voyage en fonction de leurs opinions politiques, suite au vote récent d’une loi anti-boycott à la Knesset.
En dehors de Marvin Hier et de Michael Steinhardt, douze citoyens israéliens seront mis à l’honneur lors de la cérémonie du Mont Herzl. Leur point commun, comme l’a fait valoir la ministre Miri Regev, est d’avoir apporté une contribution majeure à la ville de Jérusalem. Et ce, à l’heure où l’Etat hébreu s’apprête également à fêter le cinquantenaire de la guerre des Six-Jours et la « libération » de la capitale israélienne.
Parmi ceux qui bénéficient déjà d’une notoriété sur le plan national figurent l’écrivain Eli Amir, 79 ans, un auteur né à Bagdad qui a immigré en Israël au début des années 1950, et dont le roman semi-autobiographie Bouc émissaire, paru en 1983, fait partie du programme scolaire israélien ; le chanteur né à Jérusalem, Yehoram Gaon, 78 ans, par ailleurs acteur, réalisateur, producteur et animateur télé, et sans doute l’un des artistes les plus populaires de sa génération ; le scientifique Amnon Shashua, cofondateur de l’entreprise de Jérusalem Mobileye, qui vient d’être vendue au géant américain Intel pour la somme record de 15 milliards de dollars ; ou encore Uri Malmilian, 59 ans, l’un des meilleurs joueurs de football israélien, passé par les rangs du Beitar Jérusalem, un club pour lequel il a marqué 159 buts.
Parmi les personnalités moins connues du grand public, il faut citer le professeur Ahmed Eid, originaire d’un village arabe de Galilée et chef du service de chirurgie générale de l’hôpital Hadassah ; Yaakov Hetz, lequel appartenait à la brigade des Parachutistes pendant la campagne pour Jérusalem pendant la guerre des Six Jours en 1967 ; Miri Ehrental, qui a fondé avec son époux un centre de soutien aux enfants souffrant d’un cancer, en mémoire de leur fils Menachem ; Eli Mizrahi, l’artisan de la revitalisation du marché Mahane Yehuda de Jérusalem ; Dina Samata, une nouvelle immigrante de 19 ans venue d’Inde et qui étudie à l’Institut juif pour les aveugles de Jérusalem ; sans oublier la très respectée pédagogue et rabbanite Chana Henkin, née aux Etats-Unis, qui a perdu son fils et sa belle-fille lors d’une attaque terroriste en octobre 2015.
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