A deux jours du scrutin, l’attentat survenu sur les Champs-Elysées jeudi soir bouleverse la fin de la campagne présidentielle.

C’est le scénario redouté par tous : un attentat à la veille de la présidentielle. A trois jours du vote, sur l’avenue la plus emblématique de notre pays, les Champs-Elysées, une fusillade réveille les craintes. Le but des terroristes est atteint : imposer la peur pour perturber le choix des électeurs, pour l’influencer.
Instrumentalisation de la peur.
Conséquence : le débat de France 2 est évidemment totalement recentré sur ce seul sujet. Emmanuel Macron entame son intervention sur la nécessité de protéger les Français : « Présider c’est protéger ». François Fillon axe son intervention sur la lutte contre le terrorisme. Marine Le Pen, elle, s’est exprimée avant même que l’attentat soit connu, et en axant tout son propos sur la lutte contre le terrorisme, ciblant les fichés « S ». Et elle y revient en conclusion de l’émission en évoquant la faillite du pouvoir, sans aucune nuance : « Tout n’a pas été fait pour protéger nos concitoyens », affirme-t-elle. C’est une accusation gravissime faite pour frapper les esprits. Une instrumentalisation de la peur.
Victoire symbolique des terroristes.
Présidentielle : après l’attentat, la sécurité… par Europe1fr
Un report serait possible ?
L’article 7 de la constitution ne prévoit le report de l’élection que dans le cas de l’empêchement ou le décès d’un des candidats. C’est également le Conseil constitutionnel qui prononce le report de l’élection et lui seul. Formellement, un acte terroriste n’est pas un motif de report de l’élection. La seule hypothèse qui permettrait de l’envisager serait par exemple un accord concerté entre les candidats, mais là encore, il faudrait la validation du Conseil constitutionnel.