Le dernier rapport de l’Inspection générale de l’Administration recense 500 000 votants en trop dans le fichier national des électeurs, rapporte « Le Monde ».
Ces derniers jours, les cartes d’électeur ont commencé à arriver dans les foyers en vue des élections présidentielles et législatives. Mais certains ont eu la drôle de surprise d’en recevoir deux, raconte Le Monde , une situation qu’a aussi constatée franceinfo sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Gilles qui témoigne sur franceinfo : « Depuis mon déménagement, je suis inscrit à la fois au Tholonet (Bouches-du-Rhône), où j’habite, et dans le 10e arrondissement de Marseille. Je pensais que l’inscription dans une nouvelle commune effaçait automatiquement la précédente ».
Le Monde rapporte l’histoire d’Hélène qui vit dans les Bouches-du-Rhône mais a reçu une carte d’électeur chez son beau-père dans les Yvelines « pour la première fois en près de 20 ans » écrit le quotidien. Quand un changement d’adresse est signalé, la mairie envoie un formulaire à l’Insee qui fait la demande de radiation à la commune précédente. Dans un rapport de l’Inspection générale de l’administration d’octobre 2014, deux pistes étaient envisagées pour ces ratés, toutes les deux du côté des mairies qui n’enverraient pas les avis d’inscription ou n’enregistreraient pas les radiations.
95 % des communes concernées
Au moment de la rédaction du rapport, les listes comptaient 500 000 inscriptions supplémentaires par rapport au fichier national des électeurs. Dans 95 % des communes, des irrégularités avaient été constatées. Pour les scrutins ouverts à des triangulaires, ces doubles inscriptions peuvent avoir un impact puisque le maintien au second tour dépend du pourcentage d’électeurs inscrits dans la commune. Sur les réseaux sociaux, certains laissent à penser qu’ils « profiteront » de leurs deux cartes d’électeur. Voter deux fois est passible de six mois à deux ans de prison et de 15 000 euros d’amende.
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